Dirigeables: les sceptiques seront confondus, selon François Legault

Publié le 04/02/2020 à 16:44, mis à jour le 05/02/2020 à 09:27

Dirigeables: les sceptiques seront confondus, selon François Legault

Publié le 04/02/2020 à 16:44, mis à jour le 05/02/2020 à 09:27

Par La Presse Canadienne

François Legault (Photo: Getty Images)

Le premier ministre François Legault a défendu, mardi, l’investissement de 30 millions $ de son gouvernement dans un projet controversé de dirigeables.

Selon M. Legault, les Québécois doivent apprendre à prendre des risques en affaires.

Les partis d’opposition ont mené la charge en doutant du bien-fondé du projet Flying Whales et en exigeant de prendre connaissance de l’étude qui cautionnait l’investissement.

Toutefois, en mêlée de presse en ce jour de rentrée parlementaire, M. Legault a assuré que ce projet « brillant » de zeppelins à l’hélium était une voie d’avenir pour acheminer des marchandises dans le nord du Québec.

« Les sceptiques seront con-fon-dus », a-t-il lancé, à la façon d’un personnage de la télévision des années 1970, le Capitaine Bonhomme.

Le premier ministre a laissé entendre que le secteur aéronautique de la région de Montréal accueillait favorablement ce genre d’innovation et s’en est pris aux journalistes de Québecor qui ont rapporté la nouvelle concernant l’investissement.

« Se réconcilier avec le risque »

À ses yeux, les Québécois doivent se réconcilier avec le risque, parce qu’une société avance en prenant des risques.

« Si on ne prend pas de risques, on va nulle part », a-t-il argué. Il a toutefois admis qu’il y avait des contraintes et des défis à relever dans ce projet.

En 2017, le précédent gouvernement Couillard avait refusé de s’associer au partenariat de Flying Whales, une entreprise française qui est également détenue par des intérêts chinois.

Le ministre de l’Économie, Pierre Fitzgibbon, soutient toutefois que le projet de 2019 est mieux ficelé et validé par plusieurs instances. L’entreprise a choisi le Québec, « pas parce qu’on est des “morons” qui signent des chèques », mais parce qu’il a une expertise.

« C’est dommage qu’on ait fait le procès de ce projet-là », a-t-il déclaré dans une mêlée de presse, en admettant que c’est un des projets les plus risqués qu’il a cautionnés.

« Les travaux avancent, l’échéancier est respecté. (…) J’espère voler dedans en 2022-2023. »

Sarcasmes

Autant Québec solidaire (QS) que le Parti québécois (PQ) ont critiqué le projet et la position du gouvernement à coups de sarcasmes. Le porte−parole de QS en économie, Vincent Marissal, estime que c’est de l’argent perdu et veut savoir qui a autorisé le projet.

« Je ne veux pas “péter la balloune” du ministre, je ne sais pas si quelqu’un inhale de l’hélium à Investissement Québec, mais ça n’a aucun bon sens, a-t-il lancé. Comment on a pu mettre de l’argent contre l’avis des experts dans une patente qui ne volera pas. »

« À quoi on joue avec l’argent des Québécois ? » a pour sa part demandé le chef intérimaire péquiste, Pascal Bérubé, en réclamant l’étude qui conseille de se lancer dans le projet.

« Le ministre est parti sur une “balloune”. Il a l’air ridicule. Ça pose la question de l’omniprésence du politique dans le domaine des affaires. Investissement Québec est devenu la petite caisse du ministre. »

 

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