Infrastructures: DBRS maintient la cote de crédit du Québec

Publié le 13/01/2015 à 13:34

Infrastructures: DBRS maintient la cote de crédit du Québec

Publié le 13/01/2015 à 13:34

Par Yannick Clérouin

Photo: Shutterstock

Même si elle juge que l’entente intervenue entre la Caisse de dépôt et placement et le gouvernement du Québec comporte plusieurs aspects positifs, l’agence de notation Dominion Bond Rating Service (DBRS) ne prévoit pas relever la cote de crédit de la province.

«Cette annonce est encourageante, car elle permettra à la province de livrer plus d’infrastructures, cela de manière plus efficace. Mais ce développement n’est pas assez significatif pour nous inciter à changer la cote de crédit de la province à ce stade-ci», a expliqué à Les Affaires Travis Shaw, vice-président des finances publiques de l’agence torontoise.

DBRS confirmera mardi après-midi qu’elle maintient sa cote de crédit pour le Québec à A (élevé).

Eric Beauchemin, directeur d'analyse en finances publiques à l'agence de notation DBRS, précise que cette entente n’est pas assez importante pour modifier le profil de crédit de la province compte tenu de l’ampleur de la dette et de la taille des finances du Québec.

La cote de la Caisse maintenue

L’agence torontoise garde également intacte la cote de crédit de la Caisse de dépôt et placement à AAA.

Julius Nyarko, assistant vice-président aux finances publiques de DBRS, n’est pas inquiet outre mesure par le fait que l’institution québécoise pilotera les projets d’infrastructure du début à la fin.

Il s’est dit rassuré par le fait que la Caisse possède déjà une expertise dans la gestion d’infrastructures. La valeur du portefeuille de l’institution dans ce créneau dépasse les 10 milliards de dollars. L'expert cite entre autres l’exemple de The Canada Line, un train léger qui relie Vancouver à Richmond et l’aéroport de Vancouver que la Caisse gère depuis 2005. 

M. Nyarko aura toutefois à l’oeil un aspect clé: l’indépendance de la Caisse de dépôt en ce qui a trait aux choix des projets qu’elle financera, ceci, afin qu’elle s’assure d’obtenir un rendement adéquat de ses investissements.

En ce qui a trait à l’évaluation des rendements, le spécialiste de DBRS admet qu’il est plus complexe d’analyser avec justesse la performance de placements qui ne sont pas cotés à un marché, comme les action et les obligations. C’est le cas pour les infrastructures, mais également pour l’ensemble des placements privés, indique l’expert. Or, DBRS approuve sans réserve les pratiques d’évaluation de la Caisse à l’égard de ses placements privés.

À lire: La Caisse de dépôt lance CDPQ Infra

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