Christian Godin porte les couleurs des conservateurs du Québec

Publié le 01/04/2014 à 06:04

Christian Godin porte les couleurs des conservateurs du Québec

Publié le 01/04/2014 à 06:04

Par Stéphane Rolland

Photo: Les Affaires

PORTRAIT. Christian Godin, vice-président et chef de placement chez Montrusco Bolton, a déposé sa candidature pour un emploi qu’il ne veut pour rien au monde. Si le gestionnaire de portefeuille, bien connu du milieu financier montréalais, porte les couleurs du Parti conservateur du Québec (PCQ), c’est pour permettre aux idées du parti marginal de droite, fondé en 2009, de faire leurs bouts de chemin.

« Il n’y a pas de chance que je sois élu. Si je l’étais, je démissionnerais, admet M. Godin en entrevue avec Les Affaires. Mon objectif est de faire connaître les idées et les principes de mon parti.»

À moins d’un surprenant changement d’humeur de l’électorat, le candidat de Laporte sur la Rive-Sud de Montréal, un château fort libéral, n’aura pas à rédiger sa lettre de démission. Les conservateurs y ont recueilli 0,84% des voix en 2012, au sixième rang.

Représentant d’un parti méconnu, Christian Godin doit parfois se distancier des conservateurs fédéraux avec qui la formation dirigée par l’homme d’affaires Adrien Pouliot n’entretient aucun lien. « Nous sommes une droite en faveur des libertés individuelles. Nous ne sommes pas une droite morale, ni une droite religieuse», réagit le gestionnaire de portefeuille qui est souvent cité dans les médias au sujet de l’investissement responsable et de la gouvernance des sociétés cotées en Bourse.

Cure minceur pour l’État

C’est pour sensibiliser les électeurs à l’importance de réduire la dette et la taille de l’État que M. Godin fait campagne ses congés de la fin de semaine. Si on ajoute la part de la dette fédérale et celles des municipalités, la dette du Québec serait de 307 G$ en 2012-2013. Cela représente 85,8% du PIB, selon les données compilées par l’Institut Fraser. 

« Il faut faire quelque chose. La dette du Québec risque de devenir plus grosse que le PIB, s’inquiète le candidat. Les générations futures vont devoir payer pour les dépenses du passé tout en ayant des services engorgés et des infrastructures déficientes. »

Il est urgent de réduire la taille de l’État, renchérit le candidat conservateur. «Une diminution de la fiscalité permettrait aux entreprises d’avoir plus de flexibilité et de mieux concurrencer l’Ontario. » 

L’idée s’inscrit dans la lignée des défenseurs de la libre entreprise. Cette école de pensée s’oppose aux adeptes de différentes écoles économiques qui estiment que l’État a un rôle socioéconomique plus important à jouer — ou encore que la réduction de la taille de l’État doit se faire plus graduellement. D’ailleurs, la stagnation économique en Europe a amené les économistes du Fonds monétaire international (FMI) à modérer leurs appuis en faveur de l’austérité budgétaire.

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