Budget: l'appui de la CAQ sera conditionnel aux réductions de dépenses

Publié le 11/12/2013 à 06:51

Budget: l'appui de la CAQ sera conditionnel aux réductions de dépenses

Publié le 11/12/2013 à 06:51

Par La Presse Canadienne

Le gouvernement Marois devra sabrer massivement dans les dépenses s'il veut gagner l'appui de la Coalition avenir Québec (CAQ) pour son prochain budget, a prévenu mardi François Legault.

Dans son bilan de fin de session parlementaire, le chef de la CAQ a indiqué que le retour à l'équilibre budgétaire dès 2014-2015 était une condition sine qua none pour que sa formation consente à l'adoption du budget, au printemps.

Aux prises avec un déficit de 2,5 G$, le gouvernement Marois a échoué à réaliser son engagement d'équilibrer les finances publiques cette année. Le ministre des Finances, Nicolas Marceau, a repoussé de deux ans le retour au déficit zéro, anticipant un manque à gagner de 1,7 G$ l'an prochain.

Cet échéancier ne convient pas au leader de la CAQ, qui demande au ministre de mettre les bouchées doubles pour effacer l'ardoise dans le prochain exercice budgétaire.

«M. Marceau, en septembre, disait: 'Je pense encore qu'on va atteindre l'équilibre budgétaire'. En deux mois, il est arrivé avec un déficit de 2,5 G$ cette année puis 1,7 G$ l'année prochaine. S'il pensait, en septembre, que c'était possible, on ne devait pas être si loin que ça. Oui, il y a de la place pour couper quelques milliards, sans toucher aux services à la population», a dit M. Legault, en conférence de presse.

«Si le Parti québécois veut s'asseoir avec nous pour qu'on les aide à trouver, par exemple, des endroits où couper dans les dépenses, on va s'asseoir, on va collaborer», a-t-il ajouté.

Les endroits à couper ne manquent pas

Selon M. Legault, les «endroits où couper» ne manquent pas dans la machine administrative, chez Hydro-Québec et les commissions scolaires notamment. À cela s'ajoute le secteur de la santé.

«Dans la santé, il y a 60 000 personnes qui ne donnent pas de soins. C'est des milliards, ça. En Suède, pour une population plus grande, c'est 36 000. Juste là, il y a un écart qui représente plus que le déficit», a-t-il dit.

À défaut d'un retour à l'équilibre en 2014-2015, assorti d'un plan pour abolir la taxe santé et d'une stratégie de relance de l'économie, tous les députés caquistes vont faire bloc contre l'adoption du budget, a fait savoir M. Legault.

La Coalition avenir Québec est venue à la rescousse du gouvernement péquiste pour adopter sous le bâillon le projet de loi sur les mines. Elle est aussi prête à faire front commun avec le Parti québécois pour donner vie à la charte des valeurs.

Pour cela, le chef de la CAQ a dit être disposé à donner un tour du vis supplémentaire pour se rapprocher de la position du ministre Bernard Drainville, sur le plan de l'éducation.

«Comme ancien ministre de l'Éducation, je vous dis: il est temps qu'on sorte la religion des écoles. On est rendus à cette étape-là et je suis prêt à discuter des modalités avec le Parti québécois. Mais on ne peut pas être tout seul à danser le tango. Pour l'instant, Mme Marois n'a pas bougé d'un poil. Elle s'obstine. Malgré toutes les perches qui ont été tendues par beaucoup de monde, elle veut juste faire de l'électoralisme», a-t-il soulevé.

Sur le front politique, la dernière session n'a pas permis à la CAQ de s'extirper du troisième rang dans les sondages sur les intentions de vote. Le parti a d'ailleurs subi une dégelée lundi à l'élection complémentaire dans la circonscription montréalaise de Viau, recueillant un maigre 3,3 pour cent des voix. M. Legault attribue ce résultat au cynisme de la population, faisant remarquer que le taux de participation au vote a été très faible (17 pour cent). La CAQ n'a pas présenté de candidat dans Outremont où le chef libéral Philippe Couillard s'est fait élire.

En dépit des difficultés, M. Legault tente de garder le moral de ses troupes en promettant des jours meilleurs.

«Je pense que c'est en train de bouger. Dans les deux derniers sondages, on voit une hausse de la Coalition avenir Québec. Notre ennemi en 2013, ça a été le cynisme. En 2014, regardez-nous bien aller, ça va partir fort. Préparez-vous», a-t-il dit.

Pour faire bonne mesure, le chef caquiste a décoché une flèche en direction de son vis-à-vis libéral qui a trébuché ces dernières semaines dans les dossiers de la charte des valeurs et du retour à l'équilibre budgétaire.

«M. Couillard, c'est le brouillard», a lancé le député de l'Assomption.

«Ce que je souhaite, c'est que, lors de la prochaine campagne électorale, tout le monde se souvienne. (...) M. Couillard est prêt à accepter quatre années de déficit, et il n'a aucune détermination à faire le ménage dans les dépenses du gouvernement du Québec», a-t-il soutenu.

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