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Les économistes accueillent favorablement le nouveau budget Bachand, et saluent la volonté du gouvernement de s’attaquer à la racine aux problèmes d’endettement chronique qui hypothèquent l’avenir de la province.
Pour François Dupuis, économiste en chef au Mouvement Desjardins, c’est tout simplement un des meilleurs budgets provinciaux qu’on a vus en 20 ans.
« On a là un plan global pour rétablir l’équilibre des finances publiques sur une longue période de temps. De plus, on s’attaque dès maintenant aux problèmes les plus graves comme la croissance des dépenses en santé », souligne-t-il.
M. Dupuis aime en particulier le fait que le gouvernement provincial lie chaque hausse de revenu prévue à un poste de dépense distinct. « La hausse de la taxe sur l’essence servira à financer des initiatives en transport, la nouvelle contribution en santé retournera dans le système de santé, la hausse des tarifs d’électricité profitera au Fonds des générations », explique-t-il.
Cela rend l’atteinte des objectifs fixés par le gouvernement beaucoup plus vraisemblable que si Québec avait promis plus vaguement de rétablir l’équilibre budgétaire, selon lui.
C’est un budget réaliste auquel les Québécois devraient bien réagir, malgré les sacrifices auxquels ils devront se plier. « Les Québécois sont prêts pour ça, tout le monde est conscient que la situation est difficile », mentionne-t-il.
Même son de cloche chez Stéfane Marion, économiste en chef à la Banque Nationale, qui pense qu’on fait un pas dans la bonne direction en faisant montre de clarté. « L’an dernier, on connaissait seulement 50% des mesures qui permettraient de rétablir l’équilibre budgétaire. Cette année, le gouvernement nous dit comment il va y arriver dans 91% des cas », avance-t-il.
En outre, le ministre Bachand fait bien selon lui de combiner des hausses de revenus à une réduction de la croissance des dépenses. Les hausses de taxes et de tarifs envoient pour lui le bon message aux contribuables. « On a des services publics plus étendus au Québec et il faut que les Québécois se rendent compte de leur coût », dit-il.
Pour M. Marion, ce budget devrait rassurer les investisseurs étrangers qui financent la dette québécoise. « À court terme, l’impact des mesures annoncées sera douloureux, mais à moyen terme ce sera payant », affirme-t-il.
