La chef du Parti québécois Pauline Marois a confirmé dimanche que l'ex-président de Québecor Pierre Karl Péladeau défendra les couleurs péquistes dans la circonscription de Saint-Jérôme.

Quelque peu nerveux, le magnat des médias a dit vouloir travailler à favoriser la prospérité du Québec, comme il l'a fait «à la tête de l'entreprise fondée par son père».

M. Péladeau a justifié son entrée en politique par la situation économique mondiale, plaidant qu'«il n'y avait pas de solution facile» au déséquilibre commercial du Québec, et qu'il «faudrait faire preuve d'audace» pour favoriser l'innovation et la productivité.

Il a également invoqué son «profond attachement» aux valeurs du parti, y compris l'indépendance du Québec, un objectif qu'il a mentionné à plusieurs reprises sous les applaudissements des nombreux militants rassemblés sur place.

Lors d'une période de questions suivant l'annonce de sa candidature, M. Péladeau a souligné qu'il avait démissionné dimanche matin de tous ses postes électifs, soit Québecor et Hydro-Québec, avant de défendre «l'objectivité» des médias précédemment sous son contrôle.

Toujours au dire de M. Péladeau, la détermination souverainiste de Mme Marois et sa séparation d'avec sa conjointe Julie Snyder ont eu raison de son refus d'entrer en politique, une position qu'il défendait pourtant il y a quelques jours à peine.

Quant à Mme Marois, elle a déclaré qu'à la suite de la «demande de servir» de M. Péladeau, l'an dernier, elle a appris à connaître le magnat des médias et lui a proposé, il y a quelques mois, de rejoindre les rangs péquistes. Ce dernier aurait officiellement dit oui il y a une semaine, mais il aurait désiré terminer ses démarches administratives et juridiques avant d'annoncer le tout.

L'entrée de M. Péladeau en politique fait l'objet de conjectures depuis plusieurs mois; c'est le journal étudiant Prince Arthur Herald qui a, en décembre dernier, révélé le premier l'existence de ses ambitions politiques.