Lassonde, de même que les entreprises Natrel et Tetra Pak Canada, ont d’ailleurs apporté leur soutien financier au développement de ce projet qui a nécessité un investissement de 3,5 millions de dollars. Des organismes comme Recyc-Québec et le Chantier de l’économie sociale ont aussi contribué financièrement.

« L’appui du secteur privé a été très important. Il a servi de levier pour obtenir du financement auprès d’institutions financières », souligne Michel Camirand.

Le Groupe RCM prévoit traiter annuellement quelque 12 000 tonnes de contenants multicouches et de sacs en plastique. L’entreprise s’approvisionnera auprès de centres de tri situés au Québec, mais aussi dans les provinces maritimes et en Ontario.

Ces matières résiduelles seront transformées en résine, puis en granules pouvant être utilisés notamment pour la fabrication de pots à fleurs ou de matériaux de construction. Ces granules seront commercialisées au Canada et aux États-Unis.

« Nous sommes présentement en période de rodage, mais nous devrions faire nos premières ventes d’ici la fin de l’année », dit M. Camirand, en précisant que la résine recyclée produite par RCM pourra être vendue à un prix variant entre 600 et 800 $ la tonne. À titre de comparaison, une résine vierge, jamais transformée, vaut environ 1 500 $ la tonne.

La nouvelle chaîne de traitement permettra la création d’une vingtaine d’emplois. Fondé en 1981, le Groupe RCM exploite trois centres de tri, tous en Mauricie : celui de Yamachiche où se cette nouvelle usine, et ceux de St-Étienne-des-Grès et de Trois-Rivières. Société sans but lucratif, RCM oeuvre à l’amélioration de l’environnement tout en offrant des emplois aux personnes handicapées. Parmi ses 184 employés, plus de 150 ont des limitations physiques ou intellectuelles.