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La Ville de Montréal a franchi une nouvelle étape en vue d’implanter des usines vertes au sein de la métropole.

En effet, la Ville a lancé jeudi dernier un appel d'offres pour la réalisation des études préliminaires requises pour l'implantation des infrastructures de biométhanisation et de compostage sur le territoire montréalais.

Concrètement, ces études permettront de faire des plans d'implantation des centres de traitement sur chacun de leurs sites. La facture architecturale des centres sera incontournable, car ils devront s'intégrer dans leurs milieux, en incluant les aspects du développement durable. De plus, ces études évalueront le bruit, la circulation, la contamination actuelle des sols, ainsi que tous les besoins en arpentage.

«Une importante étape est franchie aujourd'hui dans l'implantation des usines vertes à Montréal», a déclaré Alan DeSousa, vice-président du comité exécutif de la Ville de Montréal, responsable du développement durable, de l'environnement et des parcs, lors de l’annonce du lancement de l’appel d’offres. «En collaboration avec les élus de l'agglomération, les meilleurs sites pour accueillir ces infrastructures sur notre territoire ont été identifiés, et respectent ainsi une répartition géographique équitable. Nous allons maintenant de l'avant avec des études essentielles qui permettront de mieux encadrer l'implantation de ces usines dans la métropole.»

Les centres de compostage seront situés au Complexe environnemental de Saint-Michel, dans l'arrondissement de Villeray-Saint-Michel-Parc-Extension, et sur un terrain appartenant à Aéroports de Montréal, à Dorval.

Quant à elles, les deux usines de biométhanisation seront localisées sur le site de l'ancienne carrière Demix à Montréal-Est, et sur le terrain de Solutia Canada, dans l'arrondissement de LaSalle.

«Le traitement des matières organiques est une priorité pour notre administration. Ces matières représentent 47 % du sac vert. Si l'on veut réduire au maximum les matières destinées à l'enfouissement et se conformer aux objectifs québécois en matière de récupération, nous devons prendre des mesures concrètes pour y parvenir», a ajouté M. DeSousa.

La Ville rappelle que chaque usine de biométhanisation pourrait traiter en moyenne 60 000 tonnes de résidus alimentaires, ajoutées aux 79 000 tonnes de matières organiques traitées par les deux centres de compostage.

L'énergie verte qui sera produite à partir de la valorisation de matières pourrait servir de combustible pour les véhicules, produire de l'énergie pour les industries et les bâtiments ou être injectée dans le réseau gazier. Selon la Ville, les bénéfices pour l'environnement pourront être substantiels : une seule usine de biométhanisation produirait suffisamment de méthane pour chauffer quelque 1600 maisons ou alimenter environ 2250 voitures pendant un an.