Un nouveau parc intermodal en pleine crise forestière

Publié le 07/09/2007 à 12:47

Un nouveau parc intermodal en pleine crise forestière

Publié le 07/09/2007 à 12:47

Par lesaffaires.com
Est-ce que le tout nouveau parc intermodal de la Côte-Nord sera aussi utile qu'on le prévoyait au départ ? La Société du port ferroviaire de Baie-Comeau Hauterive (SOPOR) inaugure en octobre son parc intermodal rail-route, aménagé au coût de 14 millions de dollars. Le hic : cette inauguration survient dans une conjoncture économique nettement moins favorable que celle qui prévalait il y a 18 mois lorsqu'elle l'a mis en chantier. Entre-temps, la crise forestière au Québec a durement frappé l'économie de la Côte-Nord. Depuis le début de l'année, les expéditions de produits forestiers ont diminué de 28 %. Le traversier-rail Georges-Alexandre-Lebel a réduit de 12 à 6 par semaine le nombre de ses traversées entre Baie-Comeau et Matane. Au premier semestre, son trafic s'est établi à 308 000 tonnes à la même période de l'an dernier. " Nous traversons une période creuse dont on se relèvera ", dit Julie Lévesque, d.-g. de la SOPOR." La crise forestière ne met pas en péril notre projet puisque que nous l'avions planifié en fonction d'une vision de notre développement sur 25 ou 30 ans." Le parc intermodal rail-route se trouve dans le parc industriel de Baie-Comeau. Il fait un million de pieds carrés, mais un peu moins de la moitié a été aménagé, le reste étant affecté à une réserve foncière pour de futures expansions. Il comprend un centre de transbordement des marchandises d'une capacité d'accueil de 25 wagons et une voie de garage d'une capacité de 34 wagons. Il est relié au port par une voie ferrée de 6,3 kilomètres. Au port de Baie-Comeau, la SOPOR exploite depuis près de 30 ans un terminal ferroviaire d'une capacité d'accueil de 250 wagons. De là, elle expédie par le traversier-rail les produits forestiers (papier, pâte à papier, bois d'oeuvre, copeaux, billes) et les produits des alumineries de la Côte-Nord vers les marchés de l'Amérique du Nord. Destination Sept-Îles La baisse de régime de la navette Baie-Comeau-Matane rend le Georges-Alexandre-Lebel disponible à d'autres services, une opportunité qui n'échappe pas au Port de Sept-Îles, lequel souhaite depuis longtemps une desserte ferro-maritime. L'administration portuaire de Sept-Îles a investi 8,5 millions de dollars depuis l'an dernier dans l'aménagement d'un terminal et son raccordement aux réseaux des chemins de fer miniers Arnaud, propriété des mines Wabush, et Quebec North Shore & Labrador (QNS&L). Pour la première fois, en juillet 2006, le Georges-Alexandre-Lebel a accosté au quai La Relance, à Sept-Îles, pour y prendre à son bord des locomotives désaffectées du QNS&L. Depuis, le traversier-rail a effectué trois autres transports de matériel ferroviaire pour le compte du QNS&L et de Transport ferroviaire Tshiuetin, qui effectue le transport de voyageurs et de marchandises entre Sept-Îles et Schefferville. Pas de liaisons régulières Pour l'heure, le propriétaire du traversier-rail, COGEMA, filiale de la société des Chemins de fer du Québec (CFQ), n'envisage pas une liaison régulière entre Matane et Sept-Îles." L'an dernier, nous avons fait la démonstration que notre traversier pouvait s'y rendre", dit Marc Laliberté, président-directeur général des CFQ." Depuis, nous sommes en mode service; nous nous rendrons à Sept-Îles sur demande." Georges-Alexandre-Lebel, construit en 1975, mesure 119,9 mètres et peut prendre à son bord jusqu'à 26 wagons. Il met environ deux heures et demie à traverser le fleuve Saint-Laurent entre Matane et Baie-Comeau. Il pourrait être utile au transport de matériel lourd destiné aux sociétés minières en pleine expansion dans le nord du Québec. Par Alain Duhamel"

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