Si elle n'avait pas adoptée la norme FSC, la forestière Tembec aurait rejoint le cimetière des dinosaures et des entreprises déchues.

En entrevue plus tôt cette année au quotidien anglophone Montreal Gazette, le président et chef de la direction de Tembec a affirmé que c'est la certification FSC qui a donné à l'entreprise les moyens de survivre à la crise de l'industrie forestière.

Selon James Lopez, de nombreux clients sont restés fidèles à Tembec à cause de son engagement à certifier la totalité de ses terrains boisés en fonction des normes FSC.

Comme nous l'avons vu plus tôt cette semaine, Tembec arrive au premier rang des papetières et scieries du Québec pour l'importance des forêts certifiées FSC. Selon les données de juillet de FSC Canada, Tembec représente pas moins de 57% de la forêt certifiée FSC du territoire québécois, soit 4,16 M d'hectares sur les 7,26 M certifiés FSC.

En pleine crise

Ceci dit, la certification ne constitue pas une recette miracle pour compagnies forestières en détresse. Devant faire face à la crise de la demande de papier journal, Tembec a dû se départir de la moitié de ses employés syndiqués. Elle n'en compte plus que 3,600 contre 7,000 il y a un an à peine. En outre, quatre, seulement, de ses onze scieries sont toujours en opération. Ces scieries sont situées à Chapleau (Ontario), ainsi qu'à La Sarre, Taschereau et Senneterre, en Abitibi.

Le Forest Stewardship Council (FSC) est un système international de certification géré par une organisation indépendante, et appuyé par WWF Canada, Greenpeace et le Sierra Club du Canada.

Au cours des prochaines journées, nous ferons le point sur le dossier d'AbitibiBowater. Tardant à adopter la norme FSC, AbitibiBowater se trouve sous les feux nourris de Greenpeace, dont l'influence est plus grande que jamais, venant tout juste fait plier les genoux du fabricant des papiers-mouchoir Kleenex, le géant Kimberly-Clark.