Rio Tinto: les négociations sont rompues

Publié le 31/12/2011 à 18:10

Rio Tinto: les négociations sont rompues

Publié le 31/12/2011 à 18:10

Par La Presse Canadienne

Les négociations de la dernière chance entre Rio Tinto Alcan et le Syndicat des travailleurs de l'Aluminium d'Alma ont été interrompues samedi matin, ce qui ouvre la voie à un possible lock-out qui pourrait être déclenché dans la nuit de samedi à dimanche.

La convention collective expire à minuit, dimanche.

Les deux parties se sont brièvement rencontrées samedi matin devant un médiateur. Le syndicat a finalement décidé de quitter la table des négociations, en déplorant l'absence d'ouverture de la partie adverse. Le président du syndicat, Marc Maltais, a déclaré sur les ondes de RDI que "cela ne donnait rien de s'entêter" et qu'il avait l'impression de perdre son temps.

M. Maltais a toutefois ajouté que les négociateurs syndicaux demeureront disponibles si la direction de Rio Tinto Alcan changeait sa position.

De son côté, l'entreprise s'est dite attristée par la tournure des événements. Sa porte-parole, Claudine Gagnon, a elle aussi affirmé que la direction était prête à reprendre les pourparlers.

Elle ne croit pas que la direction ait adopté une posture antisyndicale. Faisant valoir la "très grande expérience" de l'entreprise en matière de relations de travail, Mme Gagnon a mentionné que Rio Tinto avait réussi, au cours des 15 dernières années, à conclure des dizaines de contrats de travail partout dans le monde sans qu'il y ait conflit.

Mme Gagnon a défendu la décision de l'entreprise d'expulser ses travailleurs dans la nuit de vendredi à samedi. Plusieurs dizaines d'agents de sécurité, embauchés par la direction, et des cadres ont participé à l'opération qualifiée de "coup de cochon" par la partie syndicale. En réaction, le syndicat a aussitôt érigé un piquet de grève. Les pourparlers ont repris samedi matin mais n'ont rien donné.

"On voulait sécuriser l'usine", a-t-elle dit à RDI. Elle a mentionné divers incidents qui ont poussé la direction à prendre cette décision.

Si aucune entente n'intervenait d'ici minuit samedi soir, alors que prendra fin la convention collective, les activités de l'aluminerie pourraient cesser dès le jour de l'An. Un débrayage ou un lock-out pourrait être déclenché.

Vendredi, les travailleurs ont rejeté la dernière proposition contractuelle dite finale par Rio Tinto Alcan. Le point le plus litigieux demeure l'emploi de main-d'oeuvre en sous-traitance.

Le syndicat demande notamment de fixer un niveau maximal d'employés externes, ce que Rio Tinto Alcan refuse. "Ce sont des demandes qui feraient régresser l'usine d'Alma. Ce qu'on veut, c'est projeter l'usine d'Alma dans le futur et qu'elle conserve sa compétitivité", a fait valoir Claudine Gagnon.

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