«C'est le problème principal et, pour le régler, il faut modifier le supplément de revenu garanti», plaide l'économiste.
Les 20 % de Québécois à risque de perdre leur pouvoir d'achat à la retraite gagnent 50 000 $ et plus par année, n'ont pas accès à un régime de retraite chez l'employeur et n'épargnent pas suffisamment. Le Régime volontaire d'épargne-retraite récemment mis en place est une bonne mesure pour ces personnes, estime M. Rousseau.
Plutôt que de faire payer la population entière pour ce problème ciblé, l'économiste souhaite que le gouvernement s'attaque à un problème plus criant : le financement de la santé, dont les coûts annuels atteignent aujourd'hui 40 % du PIB.
«C'est ça qui est préoccupant, et il faut se laisser de l'espace fiscal pour y faire face», a précisé M. Rousseau en entrevue.
L'économiste Pierre Fortin, professeur émérite à l'UQAM, qui participait aussi au colloque, a abondé dans le même sens : la priorité devrait être de réformer en profondeur le système de santé «qui écrase de plus en plus les autres missions de l'État».