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Prenant acte du fait que le Québec est l’un des plus grands consommateurs d’eau au monde, le gouvernement se fixe l’objectif de réduire de 20 % la consommation d’eau potable d’ici 2017.
Avec sa Stratégie québécoise d'économie d'eau potable, Québec vise également à réduire le taux de fuites pour l'ensemble des réseaux d'aqueduc à un maximum de 20 % du volume d'eau distribué, au cours de la même période.
«Les volumes d'eau distribués par les municipalités québécoises sont supérieurs aux moyennes nord-américaines et européennes. La mise en œuvre de la Stratégie québécoise d'économie d'eau potable nécessitera les efforts et la volonté de tous, citoyens, industries, commerces et institutions, afin de réduire la consommation d'eau et de préserver la ressource. Au bout du compte, l'ensemble de la population du Québec de même que les générations futures en bénéficieront», a souligné Laurent Lessard, ministre des Affaires municipales, des Régions et de l'Occupation du territoire, lors du dévoilement de la Stratégie.
Un mètre cube d'eau produit au Québec coûte en moyenne 1,51 $ dont 0,20 $ en coûts variables. Ainsi, Québec estime qu’en tenant compte des coûts évités ou reportés, une réduction de 20 % de la consommation totale pourrait représenter des économies brutes de l'ordre de deux milliards de dollars sur 20 ans.
Les municipalités seront les principaux acteurs de la Stratégie et cinq mesures leur sont destinées.
À compter d’avril 2012, les municipalités devront produire un état de la situation et un plan d'action, incluant une liste de propositions de mesures d'économie d'eau, et adopter une réglementation sur l'eau potable. Elles devront aussi produire un bilan de l'usage de l'eau, mesurer l'eau distribuée et, si nécessaire, mettre en place un programme de détection et de réparation des fuites. De plus, elles devront présenter un rapport annuel sur la gestion de l'eau au conseil municipal.
Si au 1er avril 2014, les objectifs nationaux de réduction d’au moins 10 % de la consommation par habitant et d’un taux de fuites inférieur à 20 % ou de 15 m3/(d*km) ne sont pas atteints, les municipalités devront installer des compteurs d'eau dans le secteur non résidentiel.
Et à compter du 1er avril 2017, si les objectifs nationaux de réduction d’au moins 20 % de la consommation unitaire et d’un taux de fuites inférieur à 20 % ou de 15 m3/(d*km) ne sont pas atteints, les municipalités devront introduire une «tarification adéquate».
La stratégie prévoit également qu’un groupe de travail municipalités-gouvernement sera mis en place afin d'analyser les modes de tarification en vigueur et de faire des recommandations.
«Le milieu municipal souscrit d'emblée au principe de la Stratégie québécoise d'économie d'eau potable et est donc prêt à apporter sa collaboration. Comme les municipalités seront les véritables maîtres d'œuvre de cette stratégie, la Fédération Québécoise des Municipalités (FQM) prévient cependant que le succès de celle-ci dépendra de l'accompagnement et des ressources qui leur seront offerts», a commenté Bernard Généreux, président de la FQM.
Le Québec est l’un des plus grands consommateurs d’eau au monde. En effet, au Québec en 2006, la production d’eau potable était de 35 % plus élevée que la moyenne canadienne et de 62 % supérieure à celle de l’Ontario. Ainsi, le volume d'eau distribué était de 795 litres par personne par jour, alors que la moyenne canadienne s'établissait à 591 et celle de l'Ontario à 491.
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