PepsiCo a encore du punch malgré un déclin des sodas

Publié le 09/10/2014 à 10:02

PepsiCo a encore du punch malgré un déclin des sodas

Publié le 09/10/2014 à 10:02

Par AFP

Photo Bloomberg.

Le géant américain des boissons sans alcool PepsiCo a relevé jeudi sa prévision de bénéfice annuel après avoir dépassé les attentes au troisième trimestre et espère réaliser 1 milliard de dollars d'économies d'ici la fin de l'année.

Dans un contexte de déclin de la consommation de sodas dans les pays riches, les marchés ont bien accueilli ces annonces. A Wall Street, le titre PepsiCo prenait 1,68% à 95,52 dollars dans les premiers échanges.

De juillet à septembre, le bénéfice net s'est élevé à 2,01 milliards de dollars, en hausse de 5% sur un an, a indiqué l'entreprise dans un communiqué.

Rapporté par action et hors éléments exceptionnels, référence des investisseurs américains, il est de 1,36 dollar, contre 1,29 dollar attendu en moyenne par les analystes.

Le chiffre d'affaires sur la période a augmenté de 1,82% à 17,21 milliards de dollars, contre 17,09 milliards attendus par les analystes.

Comme depuis plusieurs trimestres déjà, les snacks (Doritos, Lay's...) tirent la croissance, tandis que les sodas (Pepsi...) font du sur-place un peu partout à l'exception des pays émergents.

Tout comme ses rivaux, PepsiCo est confronté à la désaffection pour les boissons non alcoolisées depuis plusieurs trimestres.

Sensibilisés aux problèmes d'obésité et de diabète et inquiets des conséquences pour la santé des édulcorants, les consommateurs dans les pays riches délaissent de plus en plus les sodas.

Mais PepsiCo n'a pas baissé les bras et s'essaie à différentes formules pour relancer la consommation de ses boissons: il a lancé récemment Caleb Kola et Pepsi True, des boissons censées contenir moins de calories que des sodas classiques.

Le groupe américain a également remplacé dans certains pays une partie du sucre contenu dans ses sodas par de la stevia, un édulcorant naturel utilisé en Europe et dans des pays d'Asie.

- Réduire le sucre -

Aux côtés d'autres producteurs de boissons gazeuses, PepsiCo vient de s'engager aux Etats-Unis et en France à réduire la teneur en sucre de ses boissons. En France, il va aussi limiter la publicité à la télévision.

Dans l'immédiat, le recul se poursuit. Dans son premier marché, l'Amérique du nord, le volume des ventes de sodas a baissé de 1,5% lors des trois derniers mois, tandis que celui des snacks a augmenté de 3%.

La tendance est identique en Europe, où les snacks (+2%) ont permis de contenir le déclin des boissons non alcoolisées fabriquées par PepsiCo (-2%).

La croissance du groupe reste en revanche forte (+11%) sur les marchés émergents, emmenés par la Chine.

En Amérique latine, PepsiCo doit aussi sa croissance organique (+9%) aux snacks et à une hausse des prix.

Pour la PDG, Indra Nooyi, engagée dans un bras de fer avec un actionnaire activiste, le milliardaire Nelson Peltz, qui réclame une séparation entre les sodas et les snacks, c'est un casse-tête même si son grand rival Coca-Cola patine également avec ses boissons.

Elle peut encore gagner du temps: PepsiCo va redistribuer 8,7 milliards de dollars à ses actionnaires via le versement d'un gros dividende (3,7 milliards) et le rachat de ses propres actions (5 milliards).

"C'est un bon trimestre", souligne néanmoins le courtier Jefferies dans une note, tandis que la banque Morgan Stanley salue un "impressionnant objectif annuel dans un environnement macroéconomique difficile".

PepsiCo a en effet relevé pour la deuxième fois de suite son objectif annuel en dépit des effets de change défavorables et dit s'attendre désormais à une croissance de son bénéfice par action de 9%, contre 8% visés jusqu'ici.

D'après les calculs de la banque Barclays, cela représenterait 4,59 dollars, soit mieux que les 4,57 dollars attendus jusqu'ici par les marchés.

Outre une baisse du coût des matières premières, le groupe agroalimentaire mise sur des économies de 1 milliard de dollars dans le cadre d'un plan de réduction de la voilure annoncé en février ainsi que sur une augmentation à un chiffre de ses ventes.

 

 

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