L’espace sans dette de Farah Alibay


Édition de Juin 2023

L’espace sans dette de Farah Alibay


Édition de Juin 2023

Par Claudine Hébert

(Photo: Getty Images)

Même si la tête et le coeur de Farah Alibay se projettent dans l’espace au quotidien, l’ingénieure en aérospatiale a les deux pieds bien ancrés sur terre lorsqu’il s’agit d’argent.


Comment expliquer votre saine relation avec l’argent ?

L’argent n’a jamais été tabou à la maison. Dès mon plus jeune âge, mes parents abordaient régulièrement ce sujet autour de la table. Nous ne roulions pas sur l’or. Loin de là. Les coupons d’épicerie, les astuces pour économiser… nos parents nous ont enseigné à éviter les dettes. Cette riche éducation financière avait tout de même, à mes yeux d’enfant, ses hauts et ses bas.

 

Que voulez-vous dire ?

Je me souviens que nos cadeaux d’anniversaire et de Noël n’avaient rien d’extravagants comparés à ceux que pouvaient recevoir nos amis. Sur le coup, c’était difficile à accepter. En revanche, mes parents économisaient des sommes importantes pour que l’on puisse voyager en famille. Nous sommes allés à Disney World alors que j’avais neuf ans. Nous avons également visité l’Ouest canadien. Lorsque nous avons quitté Saint-Charles-Borromée pour aller vivre à Manchester, en Angleterre, nous avons visité la Turquie, l’Égypte et la Grèce. Des souvenirs impérissables. D’ailleurs, mon éducation financière m’a aussi permis de graduer de l’Université de Cambridge sans aucune dette.

 

Quel est votre meilleur investissement ?

L’achat de ma maison dans le nord-est de Los Angeles, il y a sept ans. Cela faisait deux ans que je travaillais pour le Jet Propulsion Laboratory, affilié à la NASA. Encouragée par mes économies, je souhaitais avoir mon chez-moi avec un jardin. Beaucoup de gens de mon entourage — à l’exception de mes parents — me déconseillaient de passer à l’action, jugeant le prix de cette maison trop élevé. Or, quelques mois après mon acquisition, le marché immobilier s ’ e s t mis à grimper. Aujourd’hui, ma résidence a doublé de valeur.

 

Y a-t-il une dépense que vous regrettez ?

Oui. Ma première voiture ! Je voulais absolument m’offrir une Mini Cooper, qui avait tellement l’air cool. En plus, j’avais un très bon prix pour un modèle d’occasion. Erreur. Je suis toujours partie dans les montagnes durant mes moments libres. Rapidement, j’ai réalisé que ce véhicule manquait cruellement d’espace pour mes équipements de plein air. De plus, mon partenaire, qui mesure 1m89, se trouvait à l’étroit dans l’habitacle. J’ai dû conserver cette voiture pendant cinq ans. Aujourd’hui, je possède une Subaru Crosstrek qui correspond davantage à mon style de vie. Il y a de la place pour mon chum, mon chien… et tout l’équipement dont j’ai besoin.

 

Investissez-vous ?

Conservatrice en matière de placements, j’ai un faible pour les fonds indiciels négociés en Bourse, que je favorise pour mes épargnes consacrées à la retraite. J’aime aussi discuter investissement avec mon conjoint et ses amis qui évoluent dans l’univers des jeux vidéo.

Ils ont une vision de l’investissement un peu plus agressive. De plus, je consulte souvent le site de discussions interne de mon entreprise, qui permet d’échanger sur les meilleures façons d’investir.

 

Avez-vous un conseil pour ceux et celles qui souhaiteraient suivre vos traces ?

Suivez vos passions. J’ai choisi de faire carrière en ingénierie aérospatiale parce que j’ai toujours eu envie de bricoler. Cette passion me permet aujourd’hui de vivre un parfait équilibre entre gagner ma vie et nourrir mon âme.

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