Les écoles canadiennes devraient commencer à enseigner la gestion financière à leurs élèves, et ce aussi tôt qu'au primaire, estime un groupe fédéral sur la littératie financière.

Dans un rapport publié mercredi, ce groupe a conclu que plusieurs Canadiens étaient mal préparés pour un monde financier qui devient de plus en plus complexe au fil des années.

Le rapport affirme également que l'enseignement des questions financières, aussi tôt que le primaire, était la meilleure façon de diffuser les connaissances nécessaires pour que les Canadiens épargnent, investissent, achètent des propriétés et planifient leur retraite.

Selon le président de ce groupe, Donald Stewart, de nombreuses études démontrent que l'éducation financière en bas âge est très efficace. Il ne faudrait pas commencer l'enseignement après la quatrième secondaire, a ajouté celui qui est également chef de la direction de la Financière Sun Life.

M. Stewart a déclaré qu'il y avait d'importantes différences dans l'enseignement de la littératie financière au pays, la Colombie-Britannique étant sans doute la plus avancée en ce domaine, avec un cours obligatoire en quatrième secondaire.

L'introduction de cours de littératie financière dans les écoles aux niveaux primaire, secondaire et post-secondaire est l'une des 30 recommandations effectuées par le groupe de travail.

Parmi les autres suggestions, on retrouve l'idée qu'Ottawa crée un site Internet où les Canadiens peuvent obtenir de l'information sur tout ce qui touche à la finance, des hypothèques à la planification de la retraite.

Le ministre fédéral des Finances, Jim Flaherty, qui a créé le groupe de travail dans le budget 2009, a fait savoir que le gouvernement planifiait de suivre les recommandations du rapport.

Au dire du ministre, la question de la littératie financière est importante pour l'ensemble de l'économie.

La littératie financière est habituellement définie comme une combinaison de connaissances concernant des questions financières et des aptitudes mathématiques, telle la compréhension de l'intérêt composé, en plus de la capacité de mettre ces aptitudes en pratique en prenant des décisions financières.