Le traité de libre-échange UE-Canada menace la pêche artisanale canadienne

Publié le 09/01/2013 à 15:06

Le traité de libre-échange UE-Canada menace la pêche artisanale canadienne

Publié le 09/01/2013 à 15:06

Par AFP

Le traité de libre-échange en préparation entre l'Union européenne et Ottawa menace la pêche artisanale canadienne, s'inquiète un rapport publié mercredi par un groupe de réflexion accusant les 27 de faire pression pour supprimer des règlements protégeant l'emploi local.

L'Accord économique et commercial global (AECG), négocié depuis mai 2009, doit être prochainement signé, permettant la levée des barrières tarifaires entre l'UE et le Canada dans « 98% » des domaines, selon l'estimation d'un diplomate, et faciliter la mobilité des travailleurs canadiens et européens.

Le secteur de la pêche devrait être concerné par ce vaste accord commercial.

Or, « l'UE exerce de lourdes pressions sur le Canada pour qu'il abolisse les exigences relatives à la transformation minimale » des poissons avant toute exportation, affirme le Centre canadien des politiques alternatives, un think tank canadien marqué à gauche qui dit avoir obtenu des informations privilégiées sur les négociations.

Le Québec et les provinces du littoral atlantique canadien disposent en effet de règlements, confirmés en justice, qui « restreignent les exportations de poisson non transformé », note le document intitulé « La mondialisation, les traités commerciaux et l'avenir des pêches canadiennes de l'Atlantique. »

Ces règles permettent la survie des petites entreprises artisanales de préparation des produits de la mer sur la côte est canadienne.

Or, si l'AECG est adopté en l'état, les autorités provinciales et fédérales « vont perdre leur capacité à réglementer la pêche de façon à encourager l'économie locale », a déclaré à la télévision CTV Scott Sinclair, auteur du rapport.

En outre, accuse le Centre canadien des politiques alternatives, les réformes prévues par le traité de libre-échange devraient supprimer les règles obligeant les propriétaires de chalutiers de pêcher eux-mêmes, ce qui ouvre la porte à l'arrivée de grands groupes et des investisseurs pratiquant une activité industrielle.

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