Le ministre Flaherty demande aux provinces d'équilibrer leur budget

Publié le 17/12/2010 à 06:33

Le ministre Flaherty demande aux provinces d'équilibrer leur budget

Publié le 17/12/2010 à 06:33

Par La Presse Canadienne

Le ministre fédéral des Finances Jim Flaherty. Photo : Bloomberg

Le ministre fédéral des Finances, Jim Flaherty, demandent aux provinces de s'engager à équilibrer leur budget d'ici cinq ans, alors même que certains doutent qu'Ottawa puisse respecter cet objectif.

Dans une déclaration surprenante, jeudi, le ministre a affirmé qu'il voulait que toutes les provinces et territoires se fixent un objectif sur cinq ans - tout comme Ottawa a fait - lors de la rencontre des ministres des Finances en fin de semaine à Kananaskis, en Alberta.

Et sans montrer du doigt des gouvernements provinciaux en particulier, M. Flaherty a mis en doute l'engagement de certains envers cette tâche.

"Je crois qu'ils partagent les inquiétudes (relativement aux déficits), et certains partagent un désir d'agir, a dit le ministre. J'espère aussi qu'ils s'engageront à trouver des manières d'accélérer les plans sur l'équilibre budgétaire, si possible. Le plus tôt qu'on pourra se départir de ces déficits sera le mieux."

Seule l'Ontario a mis en place un plan d'élimination du déficit à plus long terme que celui d'Ottawa - soit 2017-18, ou dans sept ans.

Réagissant à l'appel de M. Flaherty, le ministre des Finances de l'Ontario, Dwight Duncan, a dit être satisfait des projections de son gouvernement, tout en jetant le doute sur celles du gouvernement fédéral.

"Nous dépassons nos objectifs et nous atteindrons probablement l'équilibre avant le gouvernement fédéral", a-t-il soutenu.

Le directeur parlementaire du budget du Canada, Kevin Page, estime qu'Ottawa affichera toujours un déficit appréciable dans cinq ans, à moins qu'il n'adopte des mesures draconiennes comme des compressions budgétaires ou des hausses d'impôts _ deux options que M. Flaherty a balayées du revers de la main.

Un enjeu planant au-dessus des planifications budgétaires est l'accord fédéral-provincial sur la santé, qui voit Ottawa accroître ses transferts de six pour cent par année. Avec l'entente venant à échéance en 2014, les provinces fourbissent leurs armes pour forcer Ottawa à s'engager à au moins maintenir les augmentations à leur niveau actuel.

Mais M. Flaherty a laissé entendre que de telles hausses annuelles n'étaient ni viables ni justifiées à long terme, soulignant encore jeudi qu'elles représentent un taux "significativement plus élevé que la croissance économique, même avec l'inflation".

Le déficit actuel de l'Ontario qui s'élève à 18,7 milliards $ sera proportionnellement plus élevé que celui d'Ottawa, devant s'établir en-deçà des évaluations de 45 milliards $, mais légèrement - soit 3,1 pour cent du produit intérieur brut (PIB) comparativement à 2,8 pour cent pour le gouvernement fédéral.

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