Laure Waridel: "Il faut redéfinir notre concept de richesse"

Publié le 30/01/2008 à 14:07

Laure Waridel: "Il faut redéfinir notre concept de richesse"

Publié le 30/01/2008 à 14:07

Par lesaffaires.com
Le système économique actuel doit être réformé afin de nous ramener à nos valeurs fondamentales, "nos vraies richesses", explique la sociologue et militante Laure Waridel. Devant l'auditoire du Réseau HEC réuni au Club Saint-James ce matin, l'une des figures de proue du milieu du développement durable au Québec a livré une présentation qui visait à inspirer les quelque 200 gens d'affaires présents dans la salle. Traçant un parallèle avec la lutte pour le droit de vote des femmes et la fin de l'apartheid, Mme Waridel a tendu la main à un secteur, les entreprises, parfois mal vu dans le milieu écologiste. "Je crois toutefois que les gens d'affaires sont au cœur des changements dont on a besoin actuellement. Vous êtes souvent pointés du doigt, mais je pense que vous représentez le point de bascule qui va opérer ces changements, un peu comme lorsque des hommes ont décidé de se joindre aux femmes qui se battaient pour le droit de vote", a-t-elle expliqué. Elle a encouragé les gens à cesser de percevoir l'environnement comme un concept externe, utilisant le chalet et la nature qui l'entoure comme exemple."L'environnement, c'est également l'air, l'eau et la nourriture que l'on consomme", pense Mme Waridel. Et tous les petits gestes que l'on pose ont un impact, positif ou négatif :"Il faut cesser de voir ce que l'on mange ou achète comme des gestes individuels parce que ces choix ont un impact sur des gens, ici comme ailleurs", a-t-elle souligné. Questionnée sur la manière dont les citoyens et les entreprises peuvent s'orienter afin de faire les bons choix, Laure Waridel a proposé de recourir à l'analyse du cycle de vie (ACV) des produits, qui fournit un portrait complet des impacts environnementaux et sociaux associés avec un produit ou un service. Malgré les bonnes intentions, l'ACV demeure encore marginale à l'heure actuelle, même si cette approche devient de plus en plus populaire. Il est donc encore difficile pour les citoyens de s'y retrouver. Il n'était pas clair non plus comment les entreprises, et la société en général, doivent se distancer du chiffre d'affaires ou du PIB comme barèmes permettant d'évaluer le succès."L'utopie d'aujourd'hui est la réalité de demain", dixit Mme Waridel, qui citait Victor Hugo. Si cette conférence matinale a pu insuffler un certain enthousiasme au sein des gens d'affaires présents, ceux-ci devront se rabattre sur le site internet d'Équiterre, ONG que Mme Waridel a co-fondé, pour"changer le monde, un geste à la fois"…

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