L’action du pétrolier Pioneer s’envole

Publié le 06/10/2023 à 12:58

L’action du pétrolier Pioneer s’envole

Publié le 06/10/2023 à 12:58

Par AFP

L’opération donnerait à ExxonMobil une assise nouvelle dans le bassin permien, immense région pétrolifère qui couvre l’ouest du Texas et le sud-est du Nouveau-Mexique. (Photo: Getty Images)

New York —L’action du groupe pétrolier américain Pioneer Natural Resources (PXD) s’envolait vendredi à la Bourse de New York après que le Wall Street Journal (WSJ) a évoqué son rachat par le géant ExxonMobil (XOM), opération estimée à 60 milliards de dollars.

Vers 12H00, le titre de Pioneer bondissait de 11,03% à 238,55 dollars à la Bourse de New York. En revanche, celui d’ExxonMobil reculait de 1,57% à 107,28 dollars.

Le quotidien économique américain écrit dans son édition de vendredi qu’ExxonMobil «est proche d’un accord» visant à engloutir l’un des géants du pétrole de schiste aux États-Unis.

La capitalisation boursière de ce dernier représentait environ 50 milliards de dollars avant ces informations de presse. Celle d’ExxonMobil s’établissait à environ 420 milliards de dollars vendredi matin.

Contacté par l’AFP, ExxonMobil a refusé de commenter de qu’il a qualifié de rumeurs de marché.

L’opération donnerait à ExxonMobil une assise nouvelle dans le bassin permien, immense région pétrolifère qui couvre l’ouest du Texas et le sud-est du Nouveau-Mexique.

Selon le WSJ, faisant référence à une personne proche du dossier, une entente pourrait être annoncée «dans les prochains jours, mais il est encore possible qu’il n’y en ait pas».

ExxonMobil a engrangé en 2022 un bénéfice net record de 55,7 milliards de dollars grâce à la forte hausse des cours des hydrocarbures liée à la reprise de la demande et au tarissement de l’offre russe.

 

Liquidités

Un scénario qui s’est prolongé au premier trimestre 2023 avec un doublement sur un an du bénéfice net. Mais sur le deuxième trimestre, il a chuté (-56%) tout comme son chiffre d’affaires qui est passé de 115,68 milliards à 82,91.

Reste que le groupe dispose de liquidités abondantes.

«Bien que les géants du pétrole comme ExxonMobil ont historiquement rechigné à des fusions-acquisitions lorsque les cours du pétrole atteignaient des niveaux supérieurs à la moyenne, une conjonction des astres rend l’opération plausible», ont relevé les analystes de JPMorgan dans une note, soulignant les performances ternes de l’action Pioneer malgré une situation opérationnelle positive, le prochain départ à la retraite de son patron-fondateur Scott Sheffield ainsi que la consolidation en cours dans le gaz de schiste.

Le quotidien souligne que si ce rachat était mené à bien, il s’agirait du plus important pour ExxonMobil depuis sa mégafusion avec sa compatriote Mobil en 1999.

«Cela donnerait à Exxon une position dominante dans le riche bassin pétrolifère permien de l’ouest du Texas et le Nouveau-Mexique, une région que le géant du pétrole a décrite comme faisant partie intégrante de ses projets de croissance», relève le WSJ.

Pour Peter McNally, analyste de Third Bridge, «intégrer les volumes dans l’exploration et la production d’Exxon et de Pioneer à leurs capacités dans la transformation et le raffinage générerait des avantages économiques pour les deux».

Pioneer Natural Resources, dont le siège est à Dallas (Texas) et a été fondé en 1997, emploie plus de 2 000 personnes, selon son site internet.

En 2022, l’entreprise a dégagé un bénéfice net de 7,8 milliards de dollars pour un chiffre d’affaires de 24,29 milliards.

 

 

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