La FCEI garde le cap sur la fiscalité des PME et leur fardeau réglementaire

Publié le 27/08/2010 à 12:16, mis à jour le 27/08/2010 à 12:51

La FCEI garde le cap sur la fiscalité des PME et leur fardeau réglementaire

Publié le 27/08/2010 à 12:16, mis à jour le 27/08/2010 à 12:51

Par Mathieu Lavallée

La FCEI a constaté dernièrement un déclin de l’entrepreneuriat dans la province, nous dit Martine Hébert, vice-présidente, Québec de la FCEI. Photo : LesAffaires.com

Pour l’automne qui approche, la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) veut garder le cap. Son objectif est clair, elle veut s’attaquer à la fiscalité des PME du Québec et au fardeau réglementaire qui les accable, nous dit Martine Hébert, vice-présidente au Québec de la FCEI. Si son organisation s’y intéresse tant, c’est qu’ils ont constaté dernièrement un déclin de l’entrepreneuriat dans la province.

En compagnie de plusieurs observateurs du milieu des affaires québécois, LesAffaires.com veut dresser le portrait de l’automne à venir. Quels seront les dossiers chauds? Quels sujets seront sous observation ou feront l’objet d’une attention particulière? Voici les priorités automnales de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante.

Voyez, en vidéo, les explications de Martine Hébert, vice-présidente, Québec, de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante.

PLUS : Notre dossier sur la rentrée 2010

« Le Québec représente 20 % de l’économie canadienne, et pourtant elle paye 50 % des frais rattachés aux programmes sociaux », lance d’emblée Mme Hébert pour souligner le poids du fardeau fiscal de nos PME.

La FCEI s’en prend notamment au taux d’imposition général des PME, qui est de 8 % avec le gouvernement du Québec alors que dans les autres provinces, il varie entre 1 % et 5 %. Mais l’association attaque surtout les taxes sur la masse salariale représentant les autres frais reliés à l’embauche d’un employé.

« Au Québec, on se retrouve dans un environnement où nous sommes en queue de peloton d’un point de vue fiscal, raconte Mme Hébert. Pour embaucher un travailleur avec un salaire de 30 000 $ par année, il en coûte 4 000 $ de charges sociales, et nous ne parlons pas encore des coûts pour la paperasse et le fardeau réglementaire. » Et plus une entreprise est petite, plus ces charges sont lourdes à porter, souligne-t-elle.

Pour l’ensemble des entreprises québécoises, les formulaires et autres tracasseries administratives représentent des frais de 7 milliards $ annuellement, ajoute Mme Hébert.

Si la FCEI s’inquiète tant pour ces deux aspects, c’est parce que l’entrepreneuriat vit un déclin dans la province selon une étude qu’ils ont publiée en mai dernier, alors que les PME font rouler l’économie québécoise. En effet, 95 % des employeurs du Québec comptent moins de 50 employés.

La recherche de l’organisme intitulée Regard sur les entrepreneurs québécois souligne qu’entre juin 2004 et juin 2009, le nombre d’entreprises par tranche de 1000 habitants est passé de 68 à 58,5, soit 14 % de moins que la moyenne canadienne. « Par contre, nous constatons une augmentation du nombre de travailleurs autonomes, mais ils n’embauchent pas », se désole Mme Hébert.

La fédération veut cibler certains programmes comme celui de l’assurance parentale au Québec, qui coûte ici deux fois plus cher qu’ailleurs au pays selon Mme Hébert. « Il en faut des régimes sociaux comme celui-ci, mais on peut revoir leur générosité. Est-ce qu’il n’est pas possible d’avoir un juste milieu », demande-t-elle.

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