L'efficacité énergétique, un cul-de-sac ?

Publié le 28/11/2007 à 12:00

L'efficacité énergétique, un cul-de-sac ?

Publié le 28/11/2007 à 12:00

Par lesaffaires.com
L'"effet rebond" annule les gains en matière d'efficacité énergétique, affirme une note de recherche des Marchés mondiaux CIBC publiée hier. Ce phénomène, que les auteurs Jeffrey Rubin et Benjamin Tal appellent le paradoxe de l'efficacité, n'est certes pas nouveau, ayant déjà été étudié depuis plusieurs années. Les auteurs mettent toutefois en garde contre le bien-fondé de l'accent mis par les gouvernements sur l'efficacité énergétique. L'effet rebond se produit lorsqu'une amélioration de l'efficacité énergétique d'un produit se traduit, paradoxalement, par une augmentation de l'énergie associée au produit en question. La quantité d'énergie consommée par unité de PIB a été divisée par deux depuis 1975, mais l'énergie consommée a tout de même augmenté de 40 %. Le secteur automobile est un exemple particulièrement frappant de ce phénomène. Depuis 1980, les véhicules sont en moyenne 30 % moins énergivores. Toutefois, les Américains voyagent en moyenne 20 000 km par année, alors qu'ils parcouraient 15 000 km en 1970. Depuis quinze ans, le nombre de voitures augmentent deux fois plus rapidement que le nombre de ménages aux États-Unis. Les auteurs soulignent que l'effet rebond est également très fort dans le secteur résidentiel, où les maisons sont passées d'une superficie moyenne de 1000 pi2 en 1950 à 2500 pi2 en 2006, et au niveau de l'aviation, où la progression est encore plus nette. On assiste donc à une forte augmentation de la consommation totale d'énergie, et de la pollution qui en découle, malgré les avancées réalisées dans l'efficacité de l'utilisation de cette énergie. "Le problème est que l'efficacité énergétique n'est pas l'objectif final – réduire la consommation totale doit être l'objectif définitif afin de faire face aux défis d'épuisement du pétrole et des émissions de GES", précise le rapport de la CIBC. Les cibles d'intensité énergétique, souvent adoptées par les gouvernements dans leurs stratégies énergétiques, seraient donc incapables de limiter la croissance de la demande en énergie et des émissions de GES, affirment MM. Rubin et Tal."L'enfer est pavé de bonnes intentions", préviennent les économistes. Pour aller plus loin : http://research.cibcwm.com/economic_public/download/snov07.pdf CIBC World Markets

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