Le projet Alpha Ventus est un parc de 12 éoliennes puissantes - 5 mégawatts - implantées en mer du Nord, à 45 km au large de l'île de Borkum. Hautes de 150 mètres, celles prennent racine à plus de 30 mètres de profondeur.Généralement, les parcs en mer ne détiennent pas des éoliennes de cette taille.
D'une capacité de 60 MW, ce parc expérimental doit couvrir les besoins en électricité d'au moins 50 000 foyers et servir de "terrain de test" à des recherches sur l'éolien et l'environnement, comme l'impact des éoliennes sur les oiseaux et certaines espèces marines.
Le parc est présenté comme un défi technique unique au monde. "Alpha Ventus, c'est le dernier cri de la modernité en matière d'éolien offshore", a confirmé à l'AFP le porte-parole de la Fédération de l'énergie éolienne, Ulf Gerder.
Il a été édifié par un consortium comprenant le numéro un allemand de l'énergie EON, Vattenfall Europe et le groupe EWE, pour une facture de 250 millions d'euros, et dans un "cadre naturel difficile", a souligné le chef de Vattenfall Europe, Tuomo Hatakka.
D'ici 2030, l'Allemagne devrait faire gonfler une capacité totale d'éoliennes en mer de 25 000 mégawatts, a rappelé mardi le ministre de l'Environnement Norbert Röttgen, en mettant en service le parc Alpha Ventus.
Si l'Allemagne a tardé à se doter d'un parc éolien en haute mer, elle est en revanche très en pointe dans la fourniture de la technologie offshore. L'entreprise Siemens est un leader mondiaux du secteur.