L'utilisation du mercure sera désormais sévèrement limitée suite à une décision d'un comité des Nations Unies.
Le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE) a en effet décidé le 20 février d'adopter le principe d'un traité international visant à limiter l'utilisation de ce métal lourd. D'ici quatre ans, un «instrument juridiquement contraignant» devrait être mis en place, rapporte le journal Le Monde (23 février).
L'implication de la nouvelle administration Obama a fait pencher la balance en faveur des partisans de la limitation du mercure, dont l'exposition peut affecter le développement du système nerveux et la reproduction humaine. Jusqu'alors, l'Afrique du Sud, le Brésil, la Chine, l'Inde et les Etats-Unis de George W. Bush s'opposaient au principe de la limitation de l'utilisation de cet élément chimique.
Il faut dire que les implications économiques sont grandes. Les centrales thermiques à charbon, les mines d'or, les cimenteries, les incinérateurs ainsi que la chimie du chlore pour la production de matières plastique sont tous de grands producteurs de mercure. Quelque six mille tonnes de ce métal lourd, qui ne se dégrade pas, sont ainsi rejetées chaque année dans la nature. Une certaine quantité de mercure est stockée «dans des fûts entreposés très profondément sous terre ou dans des mines de sel désaffectée. Mais on se rend compte qu'il y a parfois des problèmes d'étanchéité. Il faut donc accélérer la réflexion pour le solidifier», signale un porte-parole d'un organisme écologique du nom de France Nature Environnement cité par le journal Le Figaro (21 février).
L'accord de la PNUE vise l'augmentation du stockage du mercure, la diminution de son extraction et la réduction des quantités des produits et procédés industriels qui en font usage. Il est également question de dépolluer les sites contaminés. Il y aurait, à travers le monde, 1 200 mines ou usines de mercure, 220 usines de chlore, ainsi que 500 mines d'or et de métaux précieux contaminés.