Étiquetage obligatoire des OGM: le vent tourne
Publié le 04/09/2007 à 09:53
Le long week-end de la Fête du travail a été marqué par un rapprochement significatif entre l'Union des producteurs agricoles (UPA) et Greenpeace dans le dossier de l'étiquetage obligatoire des OGM (organismes génétiquement modifiés). Le dimanche 2 septembre, Greenpeace a fait savoir, par voie de communiqué de presse, son intention de rencontrer dans les meilleurs délais Laurent Pellerin, président de l'Union des producteurs agricoles (UPA), afin de voir au règlement de ce dossier. Cela fait directement suite à la nouvelle parue vendredi dernier dans le quotidien Le Soleil, à l'effet que l'UPA a modifié sa position sur l'étiquetage des OGM. Après s'être opposée pendant plusieurs années à cette mesure, le regroupement de producteurs agricoles en a accepté le principe. «Les consommateurs ont le droit d'avoir l'information sur les produits qu'ils consomment», a affirmé Laurent Pellerin, en marge des audiences de la Commission sur l'avenir de l'agriculture et de l'agroalimentaire québécois. M. Pellerin a toutefois émis de sérieuses réserves, selon Le Soleil, quant à l'application de cette mesure à l'intention des consommateurs. Il a dit craindre que l'étiquetage des OGM ne soit qu'une approche de marketing sans réellement informer et protéger les consommateurs. Greenpeace invite le gouvernement du Québec et le ministre de l'Agriculture, Laurent Lessard, «à prendre bonne note de cette prise de position historique de l'UPA et à tout faire pour en arriver à un résultat de politique publique au sujet de l'étiquetage obligatoire des OGM». Greenpeace demande que le gouvernement québécois dépose dès la rentrée parlementaire un projet de règlement pour rendre obligatoire l'étiquetage obligatoire des OGM qui puisse satisfaire à la fois le droit fondamental des consommateurs de savoir ce qu'ils mangent tout en s'assurant que les agriculteurs n'aient pas à assumer l'ensemble des coûts.