Espagne: l'un des conducteurs du train sera entendu par la police

Publié le 25/07/2013 à 17:51

Espagne: l'un des conducteurs du train sera entendu par la police

Publié le 25/07/2013 à 17:51

Par AFP
Déraillement

Un juge a demandé à la police de recueillir la déclaration du conducteur du train ayant déraillé à 190 km/h.

L'un des conducteurs du train qui a déraillé mercredi soir à Saint-Jacques-de-Compostelle, en Espagne, faisant 80 morts, a été placé sous surveillance policière à l'hôpital où il doit être entendu par la police, sur demande d'un juge, a-t-on appris jeudi de source judiciaire.

"Le juge a demandé à la police de prendre sa déclaration", a déclaré la porte-parole du Tribunal supérieur de justice de Galice, région du nord-ouest de l'Espagne où s'est produite la catastrophe ferroviaire, la pire en près de 70 ans dans le pays.

Le conducteur "sera assisté d'un avocat" pendant cet interrogatoire, puis il devra aussi témoigner devant le juge, a-t-elle précisé.

Le conducteur, légèrement blessé, "doit être entendu par la police à l'hôpital où il a été placé sous surveillance", a indiqué un communiqué du tribunal, le juge chargé de l'enquête n'ayant à ce stade ordonné "aucune interpellation".

Cette interrogatoire, initialement prévu jeudi, n'avait pas eu lieu en fin de journée, selon une source policière, et pourrait finalement être reporté à vendredi.

Un excès de vitesse est l'hypothèse privilégiée pour expliquer le déraillement du train mercredi soir: d'après El Pais, le conducteur a avoué dans une communication radio avec la gare avoir abordé le dangereux virage, à l'entrée de la ville, où s'est produit l'accident, à 190 kilomètres/heure, alors que la limite était fixée à 80 km/h.

Selon le secrétaire d'État aux Transports Rafael Catala, la tragédie "paraît être liée à un excès de vitesse", une hypothèse largement reprise jeudi par la presse espagnole.

"Mais nous devons encore attendre les résultats de l'enquête judiciaire et de celle menée par la commission d'enquête du ministère" des Transports, a-t-il ajouté.

Le conducteur du train, un homme de 52 ans, avait 30 d'expérience professionnelle à la Renfe, la compagnie publique des chemins de fer espagnols, a souligné son président, Julio Gomez-Pomar Rodriguez, jeudi sur la radio Cope.

L'homme travaillait depuis 2000 comme aide-conducteur, puis depuis 2003 comme conducteur, a ajouté le président de la compagnie.

Selon El Pais, citant des sources proches de l'enquête, le conducteur avait assuré, avant le déraillement, qu'il roulait à 190 km/h, puis avait dit qu'il allait à 200 km/h et enfin, en abordant le virage où s'est produit l'accident, a répété que sa vitesse était de 190 km/h.

"J'espère qu'il n'y a pas de morts parce que je les aurai sur la conscience", a déclaré ensuite le conducteur depuis sa cabine, peu après la catastrophe et avant d'en connaître l'ampleur.

"Nous sommes humains! Nous sommes humains!", a-t-il dit, toujours selon le journal, juste après l'accident, bloqué à l'intérieur de la cabine et se plaignant d'une douleur à l'épaule et aux côtes.

Le train qui reliait Madrid à El Ferrol, dans le nord-ouest de l'Espagne, a déraillé mercredi sur un tronçon de ligne à grande vitesse juste avant d'arriver en gare de Saint-Jacques-de-Compostelle, faisant 80 morts et 178 blessés, dont 94 étaient toujours hospitalisés jeudi soir, 35 dans un état critique.

Il s'agit de la plus grave catastrophe ferroviaire en Espagne depuis 1944.

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