É-U: croissance plus faible et ralentissement de l'emploi «nécessaires» face à l'inflation

Publié le 12/10/2022 à 15:17, mis à jour le 12/10/2022 à 18:26

É-U: croissance plus faible et ralentissement de l'emploi «nécessaires» face à l'inflation

Publié le 12/10/2022 à 15:17, mis à jour le 12/10/2022 à 18:26

Par AFP

Le président Joe Biden avait admis mardi soir qu’il est «possible» que les États-Unis subissent «une très légère récession». (Photo: 123RF)

Washington — Les responsables de la banque centrale américaine (Fed) estiment qu’il faudra certainement connaître une période de croissance plus faible et un ralentissement du marché de l’emploi pour venir à bout de l’inflation qu’ils jugent «généralisée» et à un niveau «inacceptable».

La forte inflation, en effet, «n’a pas encore répondu» aux hausses du taux directeur décidées par la Fed pour faire ralentir cette augmentation des prix, ont-ils relevé, selon les minutes publiées mercredi de la dernière réunion de la Fed, tenue les 20 et 21 septembre.

Plusieurs de ces responsables de la Fed ont souligné qu"'agir trop timidement serait plus coûteux que d’agir fermement» sur les taux.

La priorité est donc la lutte contre l’inflation, et le resserrement de la politique monétaire doit se poursuivre pour parvenir à cet objectif, «malgré le ralentissement du marché de l’emploi».

Le président Joe Biden a admis mardi soir qu’il était «possible» que les États-Unis subissent «une très légère récession».

Certains responsables de la banque centrale américaine, cependant, ont «noté que, compte tenu de l’environnement économique et financier mondial très incertain, il serait important de calibrer le rythme d’un nouveau durcissement des politiques afin d’atténuer le risque d’effets négatifs importants sur les perspectives économiques».

Ils ont ainsi estimé qu’«une fois que le taux directeur aura atteint un niveau suffisamment restrictif, il sera probablement approprié de maintenir ce niveau pendant un certain temps jusqu’à ce qu’il y ait des preuves convaincantes que l’inflation est sur le point de revenir à l’objectif de 2%», précise le compte-rendu.

Lors de cette réunion, le comité de politique monétaire (FOMC), organe de décision de la Fed, avait relevé le principal taux directeur de trois quarts de point de pourcentage. Celui-ci s’établit désormais dans une fourchette de 3,00 à 3,25%.

Il s’agissait de la cinquième hausse depuis mars, et troisième hausse d’affilée de cette ampleur. 

La puissante Réserve fédérale avait averti que le mouvement devrait continuer en 2022, jusqu’à faire monter le taux directeur d’encore un point de pourcentage.

L’indice PCE de l’inflation, que privilégie la Fed, a montré en août un ralentissement des prix sur un an, à 6,2%, mais une accélération sur un mois.

Une autre mesure de la hausse des prix, l’indice CPI, qui fait notamment référence pour indexer les retraites, sera publié jeudi matin pour le mois de septembre.

Les analystes anticipent une accélération des prix à la consommation sur un mois, à 0,3% contre 0,1% en août, et un ralentissement sur un an, à 8,1% contre 8,3%, selon un consensus de MarketWatch.

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