Les Industries Dorel (TSX:DII.B), fabricant de produits de puériculture connu pour ses sièges de sécurité pour enfants, fait son entrée sur le marché de la vente au détail après avoir conclu une entente pour acquérir une participation majoritaire dans le principal distributeur sud-américain de produits pour les jeunes.

La société a annoncé jeudi qu'elle achetait 70 pour cent du groupe Silfa, distributeur des sièges d'auto, chaises de bébé et autres produits de la populaire marque Infanti au Chili, en Bolivie, au Pérou et en Argentine, et propriétaire d'une chaîne de 52 magasins.

"Nous avons fait l'acquisition d'une compagnie qui a connu une croissance constante lors des 10 dernières années, et nous entrevoyons davantage de possibilités de croissance là-bas, et cela accroît nos horizons", a affirmé en entrevue le président et chef de la direction de Dorel, Martin Schwartz.

L'entreprise montréalaise, qui est le plus important producteur de sièges d'auto pour enfants au monde, fabrique ses sièges au Brésil, mais exporte vers l'Amérique du Sud les autres produits qu'elle y vend.

L'acquisition de Silfa, qui a généré des ventes de 58 millions $ US en 2010, permettra à Dorel de vendre ses produits dans les magasins Baby Infanti et de placer sur les tablettes de ces établissements des articles plus chers susceptibles de plaire aux Sud-Américains à l'aise financièrement.

"Nous souhaitons éventuellement être présents dans la plupart des secteurs de l'Amérique du Sud et de l'Amérique centrale", a indiqué M. Schwartz, parlant d'opportunités en Colombie, en Uruguay, au Paraguay et au Brésil.

L'entente comporte des magasins, dont sont habituellement propriétaires les distributeurs en Amérique latine. M. Schwartz a cependant dit qu'il s'agissait d'un modèle d'affaires que Dorel ne cherchait pas à exploiter davantage.

"En ce moment, nous n'avons pas l'intention de faire de la vente au détail ailleurs qu'en Amérique du Sud", a-t-il dit.

M. Schwartz a par la suite affirmé que Dorel ne souhaitait aucunement sortir des magasins achetés les marques concurrentes.

Par ailleurs, Dorel, dont les résultats sont comptabilisés en dollars américains, a annoncé jeudi avoir enregistré au troisième trimestre un bénéfice net de 23,1 millions $ US, ou 71 cents US par action, en baisse comparativement à celui de 30,6 millions $ US, ou 92 cents US par action, réalisé lors de la même période il y a un an.

Si l'on tient compte d'un avantage fiscal de 6,2 millions $ US, le bénéfice net de la compagnie a été de 53 cents par action, soit un résultat inférieur à celui de 68 cents par action qu'attendaient en moyenne les analystes consultés par Thomson Reuters.

Les ventes de Dorel ont progressé de 1,1 pour cent, à 575,8 millions $ US, par rapport aux revenus de 569,5 millions $ US générés un an auparavant.

L'entreprise montréalaise compte parmi les plus importants fabricants au monde de produits pour enfants, notamment des sièges pour enfants et des bicyclettes. Elle fabrique aussi des meubles prêts-à-assembler.

Les actions de Dorel ont terminé la séance de jeudi à 24,23 $ à la Bourse de Toronto, en baisse de 33 cents, soit un peu plus d'un pour cent, par rapport à leur précédent cours de clôture.