Communauto veut introduire l’auto en «libre-service intégral» au Québec

Publié le 03/05/2011 à 22:15

Communauto veut introduire l’auto en «libre-service intégral» au Québec

Publié le 03/05/2011 à 22:15

La Smart électrique de Car2Go à Amsterdam. Crédit : motor-talk.de

Imaginez avoir accès à un véhicule sans avoir à le réserver, à prévoir une heure de retour et à le rapporter à son point de départ. C’est justement ce que Communauto souhaite introduire : une flotte de véhicules adaptés qu'il sera possible d'utiliser de manière spontanée.

Qualifié de «libre-service intégral», par opposition à l'offre de service plus «classique» offerte jusqu’à maintenant par Communauto, ce type d'offre se développe à travers le monde.

«À l'instar des villes de Paris, de Austin, de Hanovre, de Ulm et, plus près de nous, de Vancouver, a déclaré Benoît Robert, PDG de Communauto, nous sommes convaincus que des villes comme Montréal ou Québec chercheront également, tôt ou tard, à voir des solutions semblables être implantées sur leur territoire.»

Dans le passé, Communauto a pourtant émis des réserves sur certains projets de ce type annoncés dans d'autres villes.

«Nous demeurons convaincus que les villes qui misent uniquement sur ce type d'offre (parfois très coûteuses) pour rendre l'automobile accessible «à la demande» font fausse route. Le libre-service intégral ne peut constituer à lui seul une alternative intéressante face à la propriété d'un véhicule. Il ne peut donc, par conséquent, constituer, à lui seul, une mesure de fidélisation au transport en commun ou aux autres modes concurrents à l'automobile privée, tel que le taxi, la marche et le vélo», a expliqué M. Robert.

«Cependant, puisque les principales villes québécoises disposent déjà d'un service d'autopartage classique qui compte parmi les plus développés au monde, nous croyons que les conditions sont ici réunies pour profiter de la synergie qu'il est possible de retirer d'un accès simultané à deux types d'offres dont la complémentarité est maintenant reconnue», a-t-il ajouté.

Sans compter le défi d'avoir à composer avec l'hiver, l'appui des villes est s’avère essentiel pour permettre à une telle offre de se matérialiser, car le libre-service intégral présuppose que des véhicules utilisés par plusieurs dizaines de milliers de citoyens pourront être garés dans une multitude d'emplacements qui devront leur être rendus accessibles.

Plan d'action de Communauto

Dans les prochaines semaines, Communauto proposera une feuille de route aux municipalités québécoises et à ses partenaires de l'industrie du transport des personnes dans le but d'identifier les étapes qui permettront de mener ce projet à terme. Idéalement selon Communauto, ce service devrait être en mesure de s'autofinancer.

Une présélection des véhicules qui pourraient potentiellement être affectés à type d'offre est déjà en cours, précise Communauto. Il s'agira de véhicules extrêmement compacts, faciles à garer et qui seront adaptés pour de très courtes utilisations. L’entreprise précise qu’elle souhaite également profiter de la technologie électrique «dès que des véhicules à zéro émission adaptés à cette fin deviendront accessibles».

 

 

 

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