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Héroux-Devtek, de Longueuil, l’une des entreprises les plus actives dans le secteur de la défense au Québec, conserve le moral malgré les réductions budgétaires importantes que Washington vient d’imposer au Pentagone.
Le Secrétaire à la défense des Etats-Unis, Robert Gates, a annoncé hier de nouvelles réductions de 78 milliards (G$US) à la machine militaire américaine dans son ensemble. Ces coupures affecteront autant l’armée de terre (l’infanterie), la Marine, que les Forces aériennes, responsable du Joint Strike Fighter, ce programme de fabrication du fameux F-35.
Qu’à cela ne tienne, le président et chef de la direction d’Héroux-Devtek, Gilles Labbé, garde le cap, convaincu que le programme de fabrication de cet avion de combat, appelé à remplacer les anciens F-18, demeurera une pièce maîtresse de la croissance de l’entreprise, au cours des prochaines années.
«On a toujours pensé que la production de cet avion se ferait moins rapidement que d’abord annoncé, a expliqué Gilles Labbé, cet après-midi, lors d’un entretien avec LesAffaires.cm. Même si la croissance des commandes sera moindre qu’espérée au cours des prochaines années, je suis convaincu que ce programme de fabrication remplira ses promesses.»
Héroux-Devtek est l’un des principaux équipementiers impliqués dans la fabrication de cet avion de combat. À tel point que son président soutient que chaque nouvel avion, comporte pour l’équivalent de 750 000 $ d’équipements conçus, fabriqués ou assemblés par l’entreprise québécoise.
Ainsi, malgré les craintes exprimées, Gilles Labbé soutient que la cadence de production des usines d’Héroux-Detek ne devrait pas souffrir de l’annonce de coupures de l’administration Obama. Ces dernières s’ajoutent à une autre ponction de 100 G$US sur cinq ans que le Pentagone avait déjà suggéré de lui-même, dans l’espoir d’être épargné par les argentiers de la Maison Blanche.
Les installations actuelles d’Héroux-Devtek ont été conçues pour supporter une cadence de production de 40 à 50 appareils par année. Avant longtemps, prévoit, Gilles Labbé, son entreprise devra doubler la superficie réservée à ce programme pour supporter une production d’une centaine d’appareils par année.
