Climat: le gouvernement à la traîne des pdg ?
Publié le 01/10/2007 à 10:57
Le Conseil canadien des chefs d'entreprises (CCCE) vient d'ajouter sa voix à celle de nombreux acteurs du secteur privé réclamant une action plus soutenue et cohérente de l'État en matière de changements climatiques. Dans un énoncé de principes dévoilé aujourd'hui, plusieurs chefs de file du milieu des affaires canadien soulignent qu'ils considèrent "les changements climatiques et le développement durable comme des possibilités économiques", et non comme des obstacles à la croissance. Les 33 chefs d'entreprises qui ont apposé leur nom au document de onze pages précisent toutefois qu'un encadrement réglementaire clair et prévisible est nécessaire afin de profiter des occasions d'affaires. Le"cadre d'action" réclamé par le CCCE repose sur cinq principaux éléments : 1- Un plan national 2- Les possibilités technologiques 3- Des objectifs et des investissements 4- La puissance des signaux de prix 5- Le leadership du Canada sur la scène mondiale Sans le dire aussi explicitement, le CCCE semble exaspéré par la multiplication des plans et règlements sur les émissions de GES par les différents paliers de gouvernement au Canada. À la fois sur les scènes internationale et nationale, les présidents d'entreprises réclament un leadership plus clair de la part d'Ottawa. Pour ces leaders du secteur privé,"la pierre d'assise de ce plan national doit être l'investissement dans les nouvelles technologies", notamment dans le secteur de l'énergie. Le Canada pourrait selon le CCCE devenir une"superpuissance en matière d'énergie et d'environnement". Alors que l'exploitation des sables bitumineux connait un boom historique au pays, cette question n'est pas soulevée directement par les auteurs de l'énoncé de principes. Le CCCE souligne tout au plus que les signaux de prix sont un élément clé de la solution, notamment pour changer les comportements des consommateurs. Les pdg signataires comprennent notamment Dick Evans (Alcan), Jacques Lamarre (SNC-Lavalin), Paul Desmarais jr. (Power Corp.) et Elyse Allan (GE Canada). Plusieurs entreprises du secteur énergétique font par ailleurs partie du lot, dont Ultramar, TransAlta et Pétro-Canada. Pour aller plus loin : http://www.ceocouncil.ca/publications/pdf/test_bea49e5a254a51a49133fdb045fbf58b/Une_croissance_ecologique_enonce_de_principes_energie_et_environnement_1er_octobre_2007.pdf Énoncé de principes du CCCE (français) http://www.ceocouncil.ca/publications/pdf/test_14e1743f1e266ef2aa330dcb5a4f49f6/Communique_initiative_en_environnement_avec_liste_1er_octobre_2007.pdf Communiqué (français) http://www.thestar.com/Business/article/262072 Toronto Star