Bien investir, c'est ennuyeux

Publié le 01/06/2008 à 00:00

Bien investir, c'est ennuyeux

Publié le 01/06/2008 à 00:00

Contrairement à la plupart des investisseurs, celui-ci ne se laisse pas facilement séduire. Habituellement, il n'est ni craintif ni enthousiaste. Après tout, il vaut mieux acheter à bas prix et vendre à prix fort, malgré l'imposition des gains en capital. C'est ennuyeux, mais il persévère ! Il suit les critères fondamentaux - sociétés en tête dans des industries en croissance qui ont de solides bilans et d'excellents gestionnaires, qui gèrent l'entreprise comme vous investissez : de façon logique et rationnelle, en entretenant de bonnes relations humaines, en évitant la cupidité ou la peur démesurée, en recherchant des stratégies à long terme sûres et en contrôlant les coûts. Les promotions s'y font à l'interne, les acquisitions se limitent à celles qui conviennent et auxquelles vous pouvez affecter votre meilleure équipe de gestion. Vous payez rarement trop pour quoi que ce soit, et vos primes d'encouragement ne visent jamais le court terme, ne montent pas à la tête des employés et ne les incitent pas au relâchement.

Quelle meilleure preuve en avons-nous aujourd'hui, compte tenu de la déroute de l'économie mondiale ! Les banques canadiennes gérées intelligemment s'en tirent bien jusqu'à présent : la Banque TD, la Banque Scotia et la Banque Royale. Celles qui sont administrées avec moins d'habileté pataugent : la Banque CIBC, la Banque de Montréal et la Banque Nationale. Le même scénario prédomine aux États-Unis. Dans le secteur de la gestion des placements, la situation est similaire.

Personne n'est jamais réellement à l'abri des aléas économiques. Aucun investisseur ne peut se prémunir contre les crises de panique et les ventes forcées qu'on connaît aujourd'hui. Mais les sociétés de qualité menées par de bons gestionnaires tirent leur épingle du jeu, profitant de la chute de leurs concurrents. Il en va de même de la gestion des placements. Les investisseurs qui ont succombé à l'attrait de nouveaux produits à la mode - fonds de couverture, fonds à levier financier, placements sans distinction dans des pays émergents, obligations à rendement élevé et prêts hypothécaires titrisés - vivent des moments difficiles aujourd'hui. Les sociétés lourdement endettées constatent que cet endettement leur nuit, et les banques qui ont prêté les yeux fermés contre des commissions élevées appellent à l'aide !

Pour surmonter les jours difficiles à venir, il vaut mieux investir dans des actions de premier ordre non cycliques et garder des réserves (titres à court terme de première qualité) pour acheter des actions à rabais, y compris des actions cycliques (ça viendra), quand les prix se seront stabilisés à des niveaux sous-évalués. Nous n'en sommes pas encore là. Cependant, plus les prix des actions de premier ordre baissent, moins on a de raisons de les vendre, car au fil du temps, les titres de valeur deviennent toujours surévalués, même sans bulle. Toutes choses étant égales par ailleurs, vous en avez plus pour votre argent quand vous payez moins cher.

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