ArcelorMittal: lock-out à l'usine de Contrecoeur

Publié le 07/08/2014 à 12:50

ArcelorMittal: lock-out à l'usine de Contrecoeur

Publié le 07/08/2014 à 12:50

Par La Presse Canadienne

Rien ne va plus à l'usine de Contrecoeur-Ouest d'ArcelorMittal, en Montérégie, où les 300 employés syndiqués sont en lock-out depuis mercredi soir.

Le Syndicat des Métallos, qui les représente, s'est montré surpris et consterné par le lock-out décrété mercredi à 22h30 par le géant mondial de l'acier, soit peu de temps après le rejet d'une offre dite globale et finale de l'employeur pour le renouvellement de leur convention collective.

Les 262 employés qui ont participé au vote mercredi ont rejeté à 52 pour cent l'offre de l'employeur, dont les augmentations salariales étaient jugées insuffisantes mais c'est surtout le changement de régime de retraite proposé par l'employeur qui est au centre du conflit.

Selon Guy Gaudette, représentant syndical des Métallos, l'employeur veut modifier le régime de retraite des futurs et plus jeunes travailleurs de l'usine. Il passerait d'un régime de retraite capitalisé, à près de 100 pour cent, à un régime de retraite à cotisations déterminées.

Dans les deux cas, c'est l'employeur qui assure la totalité des cotisations au régime de retraite de ses employés, mais celui proposé risque d'être moins avantageux pour les nouveaux salariés puisque la prime de retraite va varier en fonction du rendement du régime. Bref, il ne sera plus possible pour un jeune travailleur de l'usine de planifier sa retraite à l'avance.

M. Gaudette affirme que le régime de retraite actuel est pourtant en bonne santé financière tout comme l'entreprise. Il ne serait pas surpris qu'ArcelorMittal cherche à profiter de l'actuel débat sur les régimes de retraite des employés municipaux au Québec pour mieux faire passer la chose.

Joint au téléphone par La Presse Canadienne, M. Gaudette était d'autant plus surpris de ce lock-out puisque les deux parties étaient dans un blitz de négociations depuis la semaine dernière en présence d'un conciliateur du ministère du Travail et que le mandat de grève obtenu le 11 juin n'a pas été exercé quoiqu'il était à utiliser au moment jugé opportun.

Les 300 syndiqués de l'usine de Contrecoeur-Ouest d'ArcelorMittal sont sans contrat de travail depuis le 31 juillet.

C'est la première fois que les 300 syndiqués de l'usine sont en lock-out, selon M. Gaudette, qui a reconnu cependant que l'usine a connu de nombreux conflits de travail dans le passé.

Les 300 employés d'ArcelorMittal "à la rue", selon ses dires, fabriquent normalement des lames de ressort et de l'armature en acier utilisées par l'industrie automobile et de la construction.

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