Le pétrole remonte de plus de deux dollars à New York, porté par un rebond technique

Publié le 14/01/2015 à 15:32, mis à jour le 14/01/2015 à 16:05

Le pétrole remonte de plus de deux dollars à New York, porté par un rebond technique

Publié le 14/01/2015 à 15:32, mis à jour le 14/01/2015 à 16:05

Par AFP

(Photo: Bloomberg)

Les prix du pétrole ont fortement progressé mercredi à New York et Londres, propulsés par un rebond technique au lendemain d'une chute à des niveaux inédits depuis presque six ans, dans un marché toujours inquiet face à l'abondance de l'offre.

Le baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en février a grimpé de 2,59 dollars, à 48,48 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).

À Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour même échéance a clôturé à 48,69 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), en hausse de 2,10 dollars par rapport à la clôture de mardi. 

«Rien n'a vraiment changé sur le plan des fondamentaux mais le marché était parti trop bas, trop vite» et il n'est pas surprenant «dans ces conditions, au lendemain d'un plus bas en presque six ans, de voir le marché se retourner de la sorte», a expliqué Gene McGillian, de Tradition Energy.

Les prix du WTI avaient fini mardi à leur plus bas niveau depuis le 11 mars 2009, à 45,89 dollars, et le Brent de la mer du Nord coté à Londres avait aussi effleuré le seuil des 45 dollars en séance, à 45,19 dollars, un plus bas depuis le même mois.

«Il s'agit d'un mouvement technique. Tellement de nouvelles baissières étant déjà intégrées dans les prix, il était normal que le marché se corrige», a renchéri John Kilduff, de Again Capital.

Ce regain de vigueur subit ne signifie pas pour autant une fin de la spirale baissière dans laquelle les prix sont englués depuis la mi-juin, estiment les analystes.

«La révision en baisse des prévisions de croissance de la Banque mondiale (BM) et le rapport très baissier du département américain de l'Energie (DoE) ne dessinent en effet en aucun cas des perspectives encourageantes» pour la demande en or noir, a précisé M. McGillian. 

La Banque mondiale a revu en nette baisse ses prévisions de croissance de l'économie mondiale en 2015, à 3%.

D'autre part, aux États-Unis, le DoE a fait état d'un bond des réserves de brut de 5,4 millions de barils lors de la semaine achevée le 9 janvier, alors que les analystes interrogés par l'agence Bloomberg misaient sur une hausse de 1,3 million de barils seulement.

Il s'agit du plus haut niveau atteint par ces réserves aux États-Unis depuis au moins 80 ans pour cette époque de l'année, selon le DoE. 

En outre, la production américaine a encore progressé cette semaine-là et s'est établie à 9,192 millions de barils par jour (mbj). Il s'agit d'un niveau record pour les Etats-Unis depuis 1983 au moins, lorsque le DoE a commencé la publication de ses statistiques hebdomadaires. 

Surveillées de près par les courtiers, les réserves du terminal pétrolier de Cushing (Oklahoma, centre-sud), qui servent de référence au pétrole échangé à New York, le WTI, ont elles gonflé de 1,8 million de barils, à 33,9 millions.

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