Le pétrole à un nouveau creux de six ans à New York

Publié le 16/03/2015 à 16:40

Le pétrole à un nouveau creux de six ans à New York

Publié le 16/03/2015 à 16:40

Par AFP

(Photo: Bloomberg)

Les cours du pétrole ont encore perdu du terrain lundi à New York, toujours plombés par la surabondance de l'offre et ne parvenant pas à bénéficier du recul du dollar. 

Le prix du baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en avril a perdu 96 cents à 43,88 dollars en clôture sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), son niveau le plus bas en six ans. 

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril, dont c'était le dernier jour de cotation, a pour sa part fini à 53,44 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,23 dollar par rapport à la clôture de vendredi. 

Le Brent est tombé durant les échanges asiatiques à son plus bas niveau depuis début février, à 53,33 dollars le baril. 

En journée, les cours de la référence américaine du brut sont tombés quant à eux en séance à un nouveau plus bas en six ans à 42,85 dollars le baril. 

En l'absence de remise en route rapide des raffineries après les opérations de maintenance saisonnière, «les stocks de brut s'accumulent», et les cours souffrent, a expliqué Carl Larry, chez Frost & Sullivan.

Du coup les investisseurs ont effacé les gains engrangés en février, comme les y a d'ailleurs invités l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP).

Les prix ont augmenté de quelque 20% en février alors même que le marché reste marqué par un excédent d'offre approchant un million de barils par jour (mbj), a rappelé le cartel dans son rapport mensuel publié lundi - c'est un mouvement qui «défie les fondamentaux», a-t-il mis en garde.

Sous le coup de cet avertissement, le marché n'a pas pu se rasséréner avec le recul du dollar - dû il est vrai à des indicateurs médiocres qui ont suscité de nouveaux doutes sur la vigueur de la reprise américaine.

Pour de nombreux analystes, le marché demeure plombé par les mêmes facteurs baissiers qui ont fait dégringoler les cours du pétrole de 60% entre juin 2014 et janvier: une demande morose et une offre surabondante. 

Vendredi l'Agence internationale de l'énergie (AIE) avait évoqué la production croissante des États-Unis, permise par une exploitation au-delà de toutes les attentes des puits en activité, dont le nombre continue pourtant à baisser. 

«Les prix pourraient encore baisser, tant que les raffineries ne seront pas remises en service, a prévenu M. Larry, et malheureusement le processus s'éternise», a-t-il déploré. 

En outre les pourparlers sur le nucléaire iranien continuent d'être suivis de près par le marché: «la perception qu'un allègement des sanctions pourrait mettre plus de pétrole sur le marché pourrait faciliter une nouvelle baisse des prix», relevaient les analystes de Barclays. 

Pour autant ils appelaient à la prudence car, même en cas d'accord, «les sanctions ne seront pas levées d'un coup» - sans compter que l'issue des pourparlers est incertaine. 

Face à l'importance des facteurs de baisse, l'affaiblissement du dollar lundi n'a pas convaincu les acheteurs munis d'autres devises d'acheter de l'or noir.

Le billet vert reste tout de même élevé à 1,0585 dollar pour un euro, et il est tributaire d'incertitudes avant la réunion du Comité de politique monétaire de la Réserve fédérale mardi et mercredi.

À la une

Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l'ouverture lundi 6 mai

Mis à jour il y a 9 minutes | lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne

REVUE DES MARCHÉS. Les marchés mondiaux s'affichent en hausse.

Risques psychosociaux: avez-vous demandé l'avis de vos employés?

Mis à jour il y a 48 minutes | Catherine Charron

RHÉVEIL-MATIN. Vous devrez bientôt connaitre les risques psychosociaux qui affligent vos employés et les prévenir.

WestJet et ses chefs techniciens ont conclu une entente de principe

Il y a 42 minutes | La Presse Canadienne

WestJet avait publié samedi un préavis de lock-out de 72 heures, qui aurait pu entrer en vigueur dès mardi.