Pour la 2e fois en autant de semaines, le Bureau de la concurrence tape sur les doigts du fabricant de la crème « My Sihouette », de Nivea, censée faire maigrir. Cette fois, l’organisme fédéral lui demande de corriger des déclarations publiques « inexactes » sur son site internet.
Le 7 septembre, le Bureau a annoncé avoir imposé une amende de 300 000 $ à Beiersdorf Canada, qui vend les produits Nivea au pays. L’entreprise de Montréal a été reconnue coupable d’avoir donné des indications fausses ou trompeuses au public en prétendant que sa crème My Silouhette pouvait « amincir et de remodeler le corps en y entraînant une réduction allant jusqu'à trois centimètres des parties ciblées ». Beiersdorft devait aussi retirer le produit des tablettes, rembourser les consommateurs qui avaient acheté la crème, défrayer les coûts de l’enquête (80 000 $), et publier sur son site internet et dans les médias un « avis correctif ».
Or, le Bureau de la concurrence estime aujourd’hui que Nivea a failli à cette dernière exigence.
Dans l’entente survenue entre les parties, la société Beiersdorf avait convenue qu'elle ne contestait pas les conclusions de l’enquête menée sur sa crème. Toutefois, dans des déclarations aux médias, dans un communiqué et sur son site web (www.nivea.ca), l’entreprise a continué d’affirmer que « les représentations concernant la performance et le testage en lien avec My Silhouette de Nivea sont soutenues par de la recherche indépendante, laquelle s'est toujours conformée aux normes et lignes directrices canadiennes ».
« Beiersdorf doit prendre des mesures immédiates pour assurer le respect du consentement, de telle sorte qu'aucune infraction n'ait lieu à l'avenir », a déclaré Melanie Aitken, commissaire de la concurrence. Le Bureau a informé Beiersdorf qu'elle doit respecter la lettre et l'esprit des engagements qu'elle a pris dans le cadre du consentement et qu'aucun effort visant à déroger à ces engagements ne sera toléré. »
Le fabriquant de la crème a déjà modifié la déclaration sur son site.
Début septembre, Melanie Aitken avait affirmé que Beiersdorf trompait les consommateurs en alléguant « qu'on peut maigrir simplement en appliquant une crème pour la peau ». Au total, cette affaire devrait coûter au moins 700 000 $ à l’entreprise de la rue Levy, à Saint-Laurent.
