Rona en a marre des rumeurs d'acquisition

Publié le 09/05/2012 à 17:20, mis à jour le 09/05/2012 à 17:35

Rona en a marre des rumeurs d'acquisition

Publié le 09/05/2012 à 17:20, mis à jour le 09/05/2012 à 17:35

Par Marie-Eve Fournier
Pas de contacts avec d’éventuels acheteurs

« Ma priorité est que Rona demeure une entreprise canadienne. Il n’y a pas de discussions avec personne, sauf avec nos employés et nos marchands pour réaliser notre plan d’affaires », a juré Robert Dutton. Personne n’a approché formellement Rona. »

Tout en admettant qu’il ne pouvait pas empêcher une offre hostile d’achat, il a ajouté avec passion que « s’il y a une entreprise à sortir du marché, ce n’est pas celle qui est en affaires depuis 73 ans. Ce n'est pas l’entreprise qui crée de la richesse au Canada. Ce n’est pas l’entreprise qui a fait plus pour l’environnement que n’importe quelle autre. C’est une entreprise canadienne qui s’appelle Rona et qui va demeurer ».

Même si le titre du quincailler (TSX :RON) est passée de 23 $ à 10 $ depuis 5 ans, les nombreux actionnaires dans la salle ont posé peu de questions et n’ont pas demandé de comptes. Avec leurs applaudissements nourris, ils semblaient plutôt donner leur appui aux dirigeants de l’entreprise québécoise.

 

Un plan axé sur la proximité

Tout au long de l’assemblée, Robert Dutton et son chef des finances ont insisté sur le fait que leur nouveau plan stratégique dévoilé en février « est loin d’être la réponse à court terme » à une conjoncture difficile. Le quincailler soutient vouloir devenir le leader de son industrie en redéfinissant l’expérience client dans ses magasins. Baptisé Nouvelles réalités, nouvelles solutions, ce plan a toutes les allures d’un électrochoc pour retrouver la croissance

Le plan stratégique de deux ans, doté d’un budget de 70 M$, prévoit notamment la fermeture de grandes surfaces qui seront remplacées par de petits magasins de proximité.

« La proximité est le premier facteur de choix du consommateur quand il choisit un magasin : la proximité a plus d’importance que la sélection de produits, plus que le prix, plus, même, que la qualité du service », a affirmé Robert Dutton.

Dans le marché de Mississauga, près de Toronto, par exemple, Rona passe de cinq à neuf points de vente, tout en réduisant de 40 % la surface de vente. Le président assure que cette stratégie ne fera pas augmenter ses frais d’exploitation grâce à la réduction du coût des loyers.

« Rona, c’est solide. On a un plan, on l’exécute, on est disciplinés on a le support des actionnaires, des employés, c’est ça qui va faire notre succès », a conclu Robert Dutton.

À lire : Rona réduit sa perte à 13 M$ au premier trimestre

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