Couche-Tard souhaite vendre un dépanneur syndiqué

Publié le 02/03/2012 à 19:09, mis à jour le 05/03/2012 à 11:19

Couche-Tard souhaite vendre un dépanneur syndiqué

Publié le 02/03/2012 à 19:09, mis à jour le 05/03/2012 à 11:19

Par Stéphane Rolland

Alimentation Couche-Tard cherche un franchisé en vue d’acquérir son dépanneur syndiqué de Saint-Liboire. La vente se fera dans le respect de la décision des employés de se syndiquer, assure le détaillant lavallois.

Dans un communiqué, l’entreprise affirme qu’elle ne contestera pas l’article 45 du Code du travail qui prévoie le transfert des accréditations syndicales. Le porte-parole de la société, André Bouthillier, va même plus loin en entrevue : il assure qu’on en fera un critère de sélection au moment de choisir l’acheteur.

Couche-Tard souhaite vendre son établissement, car la société préfère ce modèle d'affaires, modèle qu'elle a déjà expérimenté pour d'autres établissements

Le propriétaire d’un établissement syndiqué peut toujours s’en départir. L’acquéreur doit cependant respecter les accréditations syndicales et les conventions collectives. Dans le cas du dépanneur de la Montérégie, les employés sont en démarche de négociation en vue de signer une première convention collective.

Réaction de la CSN

Du côté de la CSN, on adopte une ouverture prudente quant à la mise en vente. En entrevue, Jean Lacharité, vice-président de la centrale syndicale, insiste pour dire que Couche-Tard ne leur fait pas une faveur en promettant de respecter l’article 45 du Code du travail, qui est une obligation légale.

«On ne connaît pas l’acheteur, on ne peut pas spéculer, commente Jean Lacharité, vice-président de la centrale syndicale en entrevue. Il faudra voir quelle sera sa position, mais il devra s’engager à respecter la syndicalisation, qui est un droit fondamental.»

Les négociations d’une convention collective sont déjà avancées et M. Lacharité s’attend à ce que l’acquéreur respecte ce qui a déjà été convenu entre les partis. «C’était un dossier très médiatisé, j’imagine que la personne qui souhaite acheter l’établissement est informée de l’état de la situation», ajoute-t-il.

Rappelons que la CSN mène une campagne de syndicalisation dans les Couche-Tard depuis plus d’un an. La campagne a mené à des relations tendues entre le syndicat et l’entreprise. Les deux partis sont devant la Commission des relations du Travail (CRT) dans un litige lié à la fermeture de deux établissements syndiqués et d’une vidéo interne où le pdg, Alain Bouchard, évoque la fermeture de magasins syndiqués.

Les audiences ont commencé mardi, mais ont été interrompues lorsque Couche-Tard a demandé une ordonnance de non-publication sur les témoignages livrés devant le CRT. L’argumentaire de l’employeur a été rejeté tant par la CRT, que par la Cour supérieure du Québec.

 

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