Casey's : Couche-Tard ne lance pas la serviette, mais évalue ses options

Publié le 28/07/2010 à 13:44, mis à jour le 20/08/2010 à 14:17

Casey's : Couche-Tard ne lance pas la serviette, mais évalue ses options

Publié le 28/07/2010 à 13:44, mis à jour le 20/08/2010 à 14:17

Par Mathieu Lavallée

Photo : Couche-Tard

Alimentation Couche-Tard ne lance pas encore la serviette dans son projet d’acquisition de Casey’s General Stores, mais il devient de plus en plus difficile de dire qui aura le dernier mot dans la partie de poker qui se joue entre les deux bannières.

Mercredi, Casey’s a encore une fois recommandé le rejet de l’offre bonifiée de Couche-Tard à 36,75 $ US par action. Pour ajouter un obstacle – un autre – dans le chemin de l’entreprise lavalloise, ils ont annoncé en plus un programme de rachat volontaire des actions visant environ 25 % des actions en circulation, pour un prix variant entre 38 et 40 $ US l’action. Le montant total d’une telle transaction s’élèverait à environ 500 millions $ US.

PLUS : Casey's refuse l'offre bonifiée de Couche-Tard

Couche-Tard a aussitôt répliqué en indiquant qu’elle veut « continuer d’évaluer ses options » selon ce qu’a affirmé Alain Bouchard, son président et chef de la direction.

« Nous sommes déçus de voir que le conseil d’administration de Casey’s a rejeté notre offre bonifiée tout en annonçant un programme de rachat d’actions pour seulement 25 % des actions en circulation sans même négocier avec nous », a indiqué M. Bouchard dans un communiqué.

Sauf que le dernier prix mis de l’avant par la bannière du midwest américain semble être au delà du montant que Couche-Tard serait prêt à débourser.

PLUS : B. Mooney : Couche-Tard-Casey: attention à la surenchère irrationnelle

DOSSIER : La saga entre Couche-Tard et Casey's

Encore aujourd’hui, Casey’s rappelait que dans le rapport annuel de Couche-Tard, M. Bouchard a déclaré qu’ils ne seraient pas acheteurs avec une action valant plus de 38 $ US. À moins qu’il s’agisse d’un bluff que la société américaine tente de déjouer.

La transaction qui ajouterait plus de 1 500 établissements dans le camp de la compagnie québécoise devient maintenant moins probable, souligne Martin Landry de Valeurs mobilières Desjardins. D’ailleurs, comme Couche-Tard a revendu en avril les actions qu’elle détenait lorsque le titre a dépassé les 38 $ US, cela suggère que l’entreprise pourrait se retirer selon lui.

Mais des actionnaires de Casey’s ont ouvertement déclaré qu’ils étaient favorables à une transaction négociée, sans compter que près de 20 % des actions ont été déposées en acceptation de l’offre de Couche-Tard.

Un actionnaire, ClearBridge Advisors, a transmis à la fin du mois de juin une lettre au conseil de Casey’s pour l’exhorter de négocier avec Couche-Tard.

Puis, d’autres intéressés ont lancé des poursuites judiciaires, reprochant aux administrateurs de Casey’s de ne pas négocier ou de ne pas évaluer toutes les options possibles.

 

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