Du coup, le déficit commercial de la France vis-à-vis des Etats-Unis est moindre lorsqu'on le calcule en valeur ajoutée. En outre, les exportations de services, qui sont déjà un point fort de l'économie française, sortent encore renforcées par cette nouvelle approche: 55 % de la valeur ajoutée des exportations brutes totales vient des services.
Par ailleurs, la puissance exportatrice de certains pays, comme l'Allemagne, est mieux mise en perspective par cette analyse plus fine. Ainsi «un tiers de la valeur totale des véhicules automobiles exportés d'Allemagne vient en fait d'autres pays, et le contenu étranger représente près de 40% de la valeur totale des exportations de produits électroniques chinois», soulignent les experts de l'OCDE et de l'OMC.
Autrement dit, «si l'Allemagne disait pas d'importations, et bien, elle n'exporterait plus de voitures», a fait valoir Angel Gurria.
Pour Pascal Lamy, «les pays qui exportent le plus et le mieux sont les pays qui importent le plus et le mieux». «Bloquer les importations nuit à la croissance de la productivité d'un pays et nuit donc automatiquement à sa compétitivité», a renchéri le secrétaire général de l'OCDE.