Bernard Mariette, grand manitou de Lolë

Publié le 05/04/2012 à 12:18, mis à jour le 05/04/2012 à 13:19

Bernard Mariette, grand manitou de Lolë

Publié le 05/04/2012 à 12:18, mis à jour le 05/04/2012 à 13:19

Par lesaffaires.com

Voici l'entrevue que Bernard Mariette a accordée à Jessica Dostie, du quotidien Métro, en mars dernier.

Depuis que Bernard Mariette a pris les rênes de Lolë, il y a deux ans, la marque appartenant au groupe Coalision (qui possède aussi Orage) a vu son chiffre d'affaires doubler, selon ses dires. Entrevue exclusive. 

Fin 2009. L'homme d'affaires se considérait «à la retraite» après avoir fait ses marques dans le monde de l'habillement successivement chez Timberland, en Europe, puis chez Quicksilver, en Californie, se contentant de siéger à quelques conseils d'administration - dont celui de Coalision - en plus de faire du mentorat. Ça n'a pas duré. «J'aime l'action et j'aime développer les entreprises. Quand on m'a proposé le poste, je n'ai pas pu résister», confie-t-il. 

Deux choses ont pesé dans sa décision, résume le PDG : «Le potentiel de la marque Lolë et mon amour du Canada et du Québec.» Alors que la griffe célébrant à la fois la féminité et un mode de vie actif fête ses 10 ans, de nombreux projets sont en branle, notamment le lancement de la première collection d'Andy Thê-Anh cet automne (enfin!), sans oublier l'expansion à l'international et le développement d'une nouvelle gamme pour homme de même qu'une collection d'accessoires.

Malgré un horaire des plus chargés, Bernard Mariette a répondu à nos questions. Extraits. 

Quelle était votre mission quand vous avez joint l'équipe de Lolë?

Je n'avais pas vraiment de mission, mais je partageais la même vision des choses que les fondateurs (Eric d'Anjou et Evelyn Trempe) : des qualités professionnelles et humaines comme la rigueur, l'entrepreneuriat et le partage. Je savais qu'avec eux, je pourrais réaliser le potentiel de Lolë et du groupe. Partout dans le monde, et pas seulement au Québec, les femmes ont envie d'être féminines même quand elles font du sport. En développant ce concept, il est possible de partager et d'exporter la marque

Après deux ans, quel est votre bilan? 

D'abord, Lolë est devenue une marque qui jouit d'une grande notoriété au Québec. Notre grande force, c'est non seulement d'avoir doublé le chiffre d'affaires, mais d'avoir créé un concept qui s'exporte aux États-Unis, en Europe et dans l'Ouest canadien. Le futur est là. 

De quelle initiative êtes-vous le plus fier? 

Le programme Yellow Label. La société de consommation nous pousse à acheter du neuf même si ça détruit l'environnement à la longue. Les vêtements finissent souvent à l'Armée du salut. Notre concept, c'est d'offrir 35 % de rabais à l'achat d'un manteau neuf en échange d'un vieux manteau (toutes marques confondues, de cinq ans ou moins). Ensuite, nous nous engageons à les inspecter puis à les revendre 20 $. Tous les revenus sont ensuite versés à des organismes de charité (cette année, Moisson Montréal et la Fondation Daily Bread). Ça fait moins de gaspillage, moins d'utilisation de coton et de produits pétroliers tout en favorisant des associations caritatives. Bref, tout le monde est content. Cet hiver, c'était un test, un test qui a dépassé mes espérances. Je veux remettre ce projet en route et le faire au moins pendant les six mois d'hiver chaque année. 

L'aspect environnemental semble vous tenir beaucoup à coeur... 

L'environnement et l'éthique, j'y crois beaucoup. Je pense que ça crée de la valeur. Jusqu'à maintenant, la valeur c'est surtout générer de l'argent pour les actionnaires. Je veux créer de nouveaux modèles. 

Qu'est-ce qui marche fort dans le domaine de la mode sportive?

Vous savez, jamais ce mot n'aurait existé il y a quelques années. Nous observons la fusion entre la mode et le sport. Il y a eu le même phénomène avec le outdoors. Avant, pour aller par exemple faire une randonnée, il fallait s'habiller comme un militaire! Aujourd'hui, vous pouvez être féminine même en faisant du sport. La tenue de sport entre dans la vie de tous les jours.

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