Les conducteurs pourraient constater des primes plus élevées pour leurs véhicules électriques à mesure que le secteur de l’assurance s’adapte à un passage plus large des voitures à essence aux solutions de rechange électriques, suggère un rapport de Morningstar DBRS. (AP-Eric Risberg)
Un nouveau rapport suggère que les conducteurs pourraient constater des primes plus élevées pour leurs véhicules électriques à mesure que le secteur de l’assurance s’adapte au passage des voitures à essence aux solutions de rechange électriques.
Les véhicules électriques dispendieux et les coûts de réparation plus élevés vont probablement conduire le secteur de l’assurance à ajuster ses primes, à l’instar d’une tendance au Royaume−Uni, selon le rapport de Morningstar DBRS.
Les véhicules électriques sont des ordinateurs sur roues et les batteries sont au cœur de leurs opérations, souligne Victor Adesanya, co−auteur du rapport et vice−président des assurances au sein du groupe des institutions financières mondiales de Morningstar DBRS.
«Si la batterie est endommagée, le potentiel de remplacement de la voiture est très élevé, car elle est très difficile à réparer et coûte assez cher», a-t-il déclaré dans une entrevue.
Même si les coûts d’entretien des véhicules électriques peuvent être inférieurs à ceux des voitures à essence, des réparations coûteuses et le manque de techniciens qualifiés peuvent faire grimper les coûts globaux, ce qui a un impact sur les réclamations d’assurance.
«L’assurance est un contrat d’un an», a déclaré M. Adesanya. Cela signifie que chaque année, lors du renouvellement, la compagnie d’assurance réévalue les primes en fonction de son expérience en matière de vol, de coût des réparations, d’inflation et de réclamations.
Plus graduel au Canada
Mais les primes d’assurance élevées pour les propriétaires de véhicules électriques ne constituent pas encore un problème au Canada, en partie à cause de la lenteur de leur adoption par les conducteurs.
Les véhicules zéro émission représentaient 8,9% des ventes de voitures légères en 2022, contre 5,6% en 2021, selon l’analyse par Transports Canada des données de S&P Global Mobility.
À mesure que de plus en plus de personnes optent pour les véhicules électriques, M. Adesanya souligne que les assureurs s’adapteront aux tendances et pourraient augmenter les primes.
Jusqu’à présent, les assureurs ont parfois choisi de remplacer entièrement un véhicule électrique plutôt que de payer des réparations coûteuses. À titre d’exemple, le rapport de Morningstar DBRS cite la décision de la compagnie d’assurance de la Colombie−Britannique ICBC de radier un véhicule électrique parce que le coût de remplacement de la batterie serait le même que celui d’en acheter un nouveau.
Cependant, il est peu probable que les propriétaires de véhicules électriques voient un choc tarifaire, a déclaré M. Adesanya. Au lieu de cela, les augmentations seront plus graduelles en raison de la réglementation gouvernementale.
Le secteur de l’assurance automobile au Canada est fortement réglementé par les gouvernements provinciaux qui examinent et approuvent les demandes d’augmentation des primes.
Ritika Dubey, La Presse Canadienne
