Certains avions ont pris leur envol aujourd,hui en Europe. Photo : Bloomberg
Après cinq jours de paralysie dans le ciel européen, les ministres des Transports se sont réunis pour tenter d'organiser et améliorer le trafic aérien.
Ils ont décidé de distinguer entre une zone "interdite à la circulation", où les particules volcaniques venues d'Islande sont les plus concentrées, et des "zones de précaution" définies par chaque Etat, avec des vols autorisés sous certaines conditions.
Les gouvernements européens sont confrontés aux critiques des compagnies aériennes qui les accusent de semer la "pagaille" dans le ciel, et commencent à chiffrer leurs pertes, évaluées par l'Association international du transport aérien (IATA) à 200 millions $ US par jour.
Mais la "priorité numéro un" demeure la sécurité, selon le ministre allemande des Transports, Peter Ramsauer, en confirmant la mise en place de trois zones: une zone toujours interdite à tout vol car trop dangereuse, une deuxième devant graduellement être rouverte au trafic, et une dernière sans danger.
Très critique, l'IATA avait auparavant exhorté les autorités européennes à envisager une réouverture du ciel. Dans un communiqué, l'IATA a fait part de "son mécontentement sur la manière dont les gouvernements ont géré la crise", sans évaluation des risques, sans consultation et sans coordination. Pour le PDG de l'organisation, Giovanni Bisignani, les gouvernements doivent "se concentrer sur la manière dont nous pouvons rouvrir en toute sécurité le ciel européen".
Si "la sécurité reste notre première priorité", il a ajouté que les compagnies membres de l'IATA avaient effectué des vols-test sans aucun problème.
Personne ne conteste le danger des cendres volcaniques, qui peuvent se vitrifier dans les réacteurs et les endommager gravement. Mais les compagnies et certains syndicats de pilotes ont déploré la fermeture des aéroports sur la base de modèles et simulations scientifiques, et non de mesures précises des concentrations de particules dans l'air.
L'espace aérien du sud de l'Europe a rouvert, selon Eurocontrol, l'agence de navigation européenne. Il s'agit de l'espace aérien du Portugal, de l'Espagne, de certaines parties de l'Italie et de la France, les Balkans, la Bulgarie, la Grèce et la Turquie, en plus de certaines zones du nord de l'Europe.
