Pourquoi une telle décision? «Parce que l’avenir de la compagnie aérienne est incertain», selon la direction de Bombardier Aéronautique. De fait, la compagnie low-cost italienne a fait faillite à la fin de juillet et a perdu sa licence de vol, n'étant plus en mesure de payer les droits aéroportuaires.
Le programme CRJ1000 va se poursuivre malgré tout
Initialement, la commande ferme avait été annoncée le 25 septembre 2006 et concernait la vente de 19 avions CRJ900 à My Way Airlines. Le 19 février 2007, Bombardier annonçait que 15 des 19 commandes d'avions CRJ900 avait été converties en commandes de biréacteurs CRJ1000, un modèle d'avion plus grand. Pour l’heure, quatre avions CRJ900 ont été livrés à la société aérienne.
Ce manque à gagner est-il un coup dur pour Bombardier? «Non, le programme de développement de l'avion de ligne CRJ1000 NextGen de 100 places se poursuit. D’ailleurs, nous avons un carnet fort de 49 commandes fermes à l’heur actuelle», dit Marc Duchesne, porte-parole, de Bombardier Aéronautique.
De plus, le premier appareil de série CRJ1000 NextGen (S/N 19001) a récemment effectué son premier vol d’essai à Mirabel et continue d'effectuer des vols à partir de son centre de tests à Wichita, au Kansas.
Le titre de Bombardier perd 6% à Toronto
Du côté des marchés, l'impact sur le titre de Bombardier ne devrait pas être majeur. Ainsi, Benoît Poirier, analyste chez Valeurs mobilières Desjardins, considère dans une note que les investisseurs ne devraient pas réagir négativement à cette nouvelle, essentiellement parce que «le programme CRJ1000 est relativement modeste pour la compagnie».
L'analyste de Desjardins maintient donc sa recommandation «achat-risque modéré», avec un prix cible de 6 dollars.
En fin de journée, le titre de Bombardier perdait 6%, à 4,07 dollars, à la Bourse de Toronto.