Lors des dernières enchères du sans-fil, Globalive Communications a déboursé 442,1 millions de dollars pour obtenir des licences dans toutes les provinces, à l’exception du Québec, où Quebecor a chèrement payé pour ne pas voir arriver de nouveaux joueurs dans son marché, selon le Globe and Mail.

Anthony Lacavera, président et directeur général, a annoncé en conférence de presse ce matin à Toronto la mise en ligne d'un forum de discussion appelé Wireless Soapbox pour permettre aux Canadiens de participer au développement du service sans-fil de Globalive.

Il soutient que les Canadiens ont beaucoup à dire et qu’ils ne sont pas contents des services sans-fil actuels, et que son entreprise a beaucoup à apprendre. «C’est une nouvelle approche à un vieux problème», dit-il, précisant que cette stratégie rendra son entreprise mieux informée et meilleure.

Selon lui, les Canadiens considèrent que les prix sont trop élevés et que le choix est trop restreint dans les services sans-fil actuellement offerts. «Les Canadiens vont nous aider à décider quelle est la meilleure manière d’entrer sur le marché», a précisé M. Lacavera.

Une version française du site de discussion devrait être mise en ligne la semaine prochaine soutient l'entreprise.

Un investissement à la hauteur des ambitions

L’ambition de Globalive est de devenir le quatrième fournisseur en importance dans le domaine du sans-fil au Canada. Les trois premiers fournisseurs au pays : Rogers, Bell et Telus, font des profits plus élevés que les autres fournisseurs de sans-fil presque partout ailleurs dans le monde, soutient le Globe and Mail.

C’est d’ailleurs ce qui a motivé Orascom Telecom, une entreprise de sans-fil basée en Égypte, à investir entre 500 millions et 750 millions dans Globalive au cours des quatre prochaines années.

La direction d’Orascom a mentionné la mutation de la compétition, la grande profitabilité de l’industrie du sans-fil et le retard du Canada par rapport aux États-Unis dans le nombre de personnes qui possèdent un portable pour expliquer son intérêt dans le marché canadien, explique le Globe and Mail.

Globalive prévoit lancer son service au printemps 2009 et atteindre le nombre de 1,5 million d’abonnés à l’intérieur des trois prochaines années. À plus long terme, Globalive prévoit avoir 3,5 millions d’abonnés, la moitié de ce que détient actuellement Rogers.

Globalive n’est pas encore présente au Québec, mais affirme qu’elle demeure ouverte aux possibilités de partenariat dans l’ensemble du Canada.