Un réacteur encore jeune n'y fournit pas suffisamment d'isotopes pour compenser la perte du réacteur canadien qui produisait un tiers de la demande mondiale.

Les médecins affirment que le réacteur OPAL pourrait avoir besoin de quelques mois supplémentaires avant de fonctionner à pleine capacité.

"On m'a dit, non officiellement, que ce serait environ de deux à trois mois", a révélé le docteur Christopher O'Brien, à la tête de l'Association ontarienne de médecine nucléaire.

C'est en anticipant que le réacteur australien serait en mesure de fonctionner pleinement plus tôt que prévu que Santé Canada et la U.S. Food and Drug Administration ont approuvé les isotopes d'OPAL en les considérant comme prêts à être utilisés sans risque à partir de juin.

A peu près à la même époque, la ministre des Ressources naturelles, Lisa Raitt, déclarait à la Chambre des Communes que le réacteur australien serait fonctionnel plus rapidement qu'en prévu.

Le docteur O'Brien a confié que des problèmes de production semblent avoir ralenti les livraisons.

"Ils ont des problèmes de volume", a-t-il pointé.

Aucun dirigeant australien impliqué dans l'OPAL n'était immédiatement disponible pour commenter pendant l'après-midi de lundi.

O'Brien a rappelé que les Australiens ont prévenu les médecins canadiens dès juin de leurs difficultés à raffiner les isotopes bruts du réacteur.

"Le sens commun me dit qu'ils ont des problèmes avec leur propre approvisionnement", a constaté le docteur Jean-Luc Urbain.

"Il serait surprenant qu'ils soient en mesure d'aider d'autres clients."

Il ne restait plus que quatre réacteurs au monde après la mise au rancart du réacteur canadien, et un réacteur des Pays-Bas, qui fournit un autre tiers de la demande mondiale et avait augmenté sa production, a dû être fermé en juillet pour un mois d'entretien.