Pourquoi les Canadiens n’en veullent pas? Pour des raisons de sécurité et de santé.
«Si quelqu'un emmène un chien ou un chat dans un avion et si une autre personne à bord est asthmatique, cela pourrait déclencher une crise d'asthme qui risque d'être fatale», affirme le docteur Peter MacLeod, porte-parole médical de l'Association pulmonaire du Canada.
Pour remédier à ce problème, Air Canada s’est engagée à placer les personnes allergiques loin du passager et de son animal de compagnie, placé dans une petite cage. Mais cela ne sert à rien, selon l’Association pulmonaire…
«Dans une cabine d'avion, l’air circule en circuit fermé. Il est recyclé dans les ventilateurs. Ça signifie que même une petite quantité d'allergènes, comme les poils, la salive ou les squames d'un animal favori, peuvent se répandre rapidement dans l'ensemble de la cabine de l'avion. Les matières allergènes dans l'air peuvent atteindre tous les passagers d'un avion, même ceux assis loin de l'animal», indique l’Association par voie de communiqué.
«Ce que les gens ne comprennent pas, c'est que deux semaines peuvent se passer avant qu'une personne asthmatique récupère complètement d'une seule exposition allergène. Et il peut se passer des semaines pour que les allergènes provenant d'un chien ou d'un chat soient complètement éliminés d'une cabine, après un voyage», ajoute Brian Graham, président de la politique sur les maladies chroniques pour l'Association pulmonaire canadienne.
C’est pourquoi l’Association réclame que les deux compagnies aériennes reviennent sur leur décision d’affaires. Et si elles ne le font pas, elle s’apprête à demander au Comité permanent de la Chambre des communes sur la santé d'examiner cette question, lors de la reprise des travaux du Comité à l'automne.