Bryan Bedford, chef de la direction de Republic Airways. Photo: Bloomberg

Le plus important client de la gamme d’avions CSeries de Bombardier dit maintenant envisager sérieusement l’annulation de sa commande d’appareils, un changement susceptible de donner un dur coup à Bombardier.

L’agence Bloomberg rapporte que le chef de la direction de Republic Airways Holding, Bryan Bedford, a confirmé que les 40 CS300 commandés à Bombardier en 2011 ne constituaient plus une priorité pour le transporteur. Cette commande record constitue toujours la plus importante commande d'appareils CSeries cueillie à ce jour par l'avionneur canadien.

Basée à Indianapolis aux États-Unis, Republic souhaite revenir à sa vocation d’origine de service de transport régional pour le compte de plus grands transporteurs. Malgré les questionnements, la décision finale n’a cependant pas encore été prise aux sujets des CSeries, a précisé son chef de la direction, au cours d'un entretien téléphonique avec Bloomberg.

Ces commentaires viennent raviver les doutes persistants à l'égard de Bombardier, quant à sa capacité de parvenir à livrer sa nouvelle gamme d’avions CSeries, un programme de 3,06G$US lancé en 2010. Depuis l’annonce de son lancement, Bombardier a multiplié les reports d’étape et Republic Airways a abandonné son projet de faire concurrence aux grands transporteurs.

Republic Airways avait placé une commande ferme de 40 appareils de 138 places après avoir acquis Frontier Airlines, alors en faillite. Le patron de Republic Airways, qui a revendu Frontier depuis, soutient ne pas s'attendre à de livraisons des appareils CSeries commandés avant le troisième trimestre de 2016. À l'origine, ces derniers étaient attendus dans le courant de 2015.

Réagissant à cette annonce, l’action de Bombardier a reculé de 0,12$ , ou de plus de 3% le mercredi 21 mai, pour s’établir à 3,80$ peu avant 14 heures.