Ce qui complique les choses, c'est que les flottes militaires patrouillant dans la région ont annoncé qu'elles n'interviendraient pas pour intercepter le bateau

Plusieurs affaires précédentes de prise en otage de navires au large des côtes somaliennes se sont terminées par le versement d'une rançon, en échange de la libération des équipages et des bateaux.

Les responsables de la compagnie propriétaire du Sirius Star, une filiale de la société saoudienne Aramco, basée à Dubai, se réunissaient mardi pour décider de la stratégie à adopter.

L'OTAN a déclaré qu'aucun de ses trois navires militaires ne quitterait le golfe d'Aden, et la Cinquième flotte de l'US Navy a également annoncé qu'elle n'envisageait pas d'envoyer l'un de ses bâtiments pour essayer d'intercepter le Sirius Star.

Le détournement du Sirius Star s'est produit samedi dans l'océan Indien, à plus de 800 kilomètres des côtes du Kenya, dans un secteur très au sud de la zone patrouillée par les navires de guerre internationaux dans le golfe d'Aden.

Le Sirius Star mesure 330 mètres et peut transporter jusqu'à 2 millions de barils de pétrole.

"C'est le plus grand navire à avoir été détourné à notre connaissance", a noté le lieutenant Christensen. L'attaque s'est produite "beaucoup plus loin en mer" qu'à l'accoutumée, a-t-il précisé. Selon ce porte-parole de la Navy, le détournement du pétrolier marque un "changement fondamental" de la capacité des pirates à attaquer des navires marchands.

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Saud al-Faisal, a qualifié mardi cette prise en otage d'"outrage", et déclaré que "la piraterie, comme le terrorisme, est un mal qui frappe tout le monde, et contre lequel tout le monde doit se battre".

Il a ajouté que l'Arabie Saoudite allait se joindre à l'initiative internationale de lutte contre la piraterie dans cette zone, où plus de 80 attaques de pirates ont été recensées cette année.