«Ce contrat élève les Forces canadiennes au rang de force de première classe, moderne et flexible, capable de défendre le Canada et les intérêts canadiens au pays et à l'étranger», a dit Peter MacKay, le ministre de la Défense nationale, en précisant que la livraison du premier appareil est prévue pour juillet 2013.
Pourquoi ce contrat n’est-il pas revenu à une entreprise canadienne, comme Bell Helicopter, alors qu’Ottawa n’a de cesse de dire qu’en cette période de récession il importe de soutenir l’économie canadienne? D’autant plus que Bell Helicopter a récemment dû procéder à des mises à pied…
Pas un mot à ce sujet de la part du ministre McKay, dans son communiqué. L’annonce a été faite en présence de Tony Clement, le ministre de l’Industrie, qui soutient que le gouvernement Harper «est résolu à faire en sorte d'engendrer les plus grandes retombées économiques possibles pour l'industrie canadienne et l'économie dans son ensemble».
Explication : dans le cadre de l’entente conclue, Boeing s'est engagé à réinvestir le plein montant du contrat dans l'économie canadienne. Un exemple : Boeing a d’ores et déjà attribué un contrat à IMP Aerospace pour fabriquer des composantes clés de ses hélicoptères de transport Chinook, y compris les 15 appareils achetés par le gouvernement du Canada.
Du coup, le contrat en question «créera quelque 5 500 emplois, ainsi qu'une possibilité de quelque 15 000 emplois indirects au Canada», selon le ministre Clement, qui s’appuie sur «une analyse indépendante».